Messages : 88 Date d'inscription : 02/03/2014 Age : 30 Localisation : Ici et là...
Identité Nom humain: Evander Abaddon Huxley Camp: Empire Expérience: 0/1000
Sujet: Le début de la fin... [RP Libre] 9/4/2014, 19:57
Le début de la fin.
Le grand moment était enfin arrivé. Le moment tant attendu par l'empereur, l'heure de gloire d'Evander. Alors qu'il s'avançait vers le pupitre, saluant son peuple d'un geste de la main, un grand sourire aux lèvres, il repensait à l'exploit qu'il était sur le point d'accomplir. Il était temps d'amorcer son plan. Celui qui changerait la face du monde... Celui qui le rendrait définitivement tout puissant. Evander se plaça devant le pupitre, laissa les personnes présentes continuer de s'exprimer pendant quelques instants, avant de leur intimer le silence. La première chose qu'il fit fut évidemment de les saluer, puis il commença à réciter son discours. Il ne l'avait pas appris par coeur, non, Evander savait ce qu'il avait dire, et ses talents indéniables d'orateur lui permettait de trouver les mots. Ceux qui plaisent, ceux qui veulent être entendu... Ceux qui rendent le peuple heureux. Et enfin, après plusieurs minutes, il en arrivait à sa partie, celle dont il mourrait d'envie de parler. Il s'arrêta quelques secondes, regarda son peuple qui l'acclamait, avant de reprendre la parole, pour son ultime discours :
-Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et soeurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur !"
L'empereur se tût. Le silence était tombé, plus personne n'osait parler, choqué par les paroles de leur meneur. Evander attendit patiemment quelques instants, son unique œil fermé. Et ce qu'il voulait ne tarda pas à venir. Dans le public, les acclamations reprirent de plus belle. De la joie essentiellement, mais certains exprimaient leur désaccord... Peu importait. Bientôt leur avis changera. De tout manière, ils n'avaient pas le choix. Evander salua une dernière fois les personnes présentes, les remerciant d'être venues. Il s'en retourna à l'intérieur, et là s'y trouvaient les nations, qui, comme le peuple, venait d'apprendre leur destin proche. Il leur sourit joyeusement et prit la parole.
-Je crois.... Je crois que je devrais être désolé, n'est-ce pas ? demanda-t-il en s'arrêtant devant les représentants. C'est bien dommage... Je ne le suis pas le moins du monde.
Et sur ces mots, l'empereur reprit son chemin vers son bureau. Maintenant que cela avait été officialisé, il allait avoir du travail... Beaucoup de travail.
Ft.
Ceci est un RP totalement libre, viendra qui voudra~
Dernière édition par Evander A. Huxley le 30/8/2014, 20:56, édité 3 fois
Suède Le Lion de Scandinavie
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Identité Nom humain: Berwald Oxenstierna Camp: Rébellion Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 9/4/2014, 21:27
Le début de la fin
RP Libre
There will come a time of fire and night, when enemies rise and empires fall, when the stars themselves begin to die.
— Kevin J. Anderson
La lampe à huile se balançait lentement au plafond, avec un léger grincement presque imperceptible. Elle éclairait de sa faible lueur orangée les reliefs cuivrés des divers appareils qui trônaient dans la pièce : on y voyait des perceuses, des tournevis, différents morceaux de métal plus ou moins épais rangés dans des caisses en bois usées. La pièce n'était pas grande, tout du moins elle était encombrée de tous ces objets hétéroclites ; elle n'avait pas de fenêtre, et rien n'aurait pu informer de l'heure qu'il était s'il n'y avait pas eu ces diverses montres à gousset cliquetantes accrochées à l'étagère. Le vent sifflait et s'engouffrait dans une mince fente entre deux planches de bois, ajoutant une mélodie étrange à toute cette ambiance unique.
Au milieu de la pièce, penché sur la grande table en métal, Berwald s'affairait. Extrêmement concentré, ses lunettes glissées sur ses yeux et amplifiées de plusieurs lentilles grossissantes, il s'appliquait à construire une jambe mécanique qui se devait d'être d'une précision de maître. C'était la commande d'un matelot de Stockholm qui avait perdu sa jambe, écrasée entre la coque d'un galion et le rebord du quai. Une scène horrible que n'avaient pas manqué de relater tous les journaux. Berwald réalisait ces chefs-d'oeuvres mécaniques par passion, et n'était pas intéressé par l'argent. En tant que nation, il avait appris à se défaire de ces envies matérielles qui ne lui apportaient aucune satisfaction. C'était donc à des prix défiant toute concurrence qu'il offrait ses services, ne faisait payer que le matériel qu'il utilisait, sans aucune marge pour ses intérêts personnels.
La jambe était presque terminée. Les rouages s'imbriquaient silencieusement, avec une fluidité exemplaire. Il ne restait désormais plus que l'ornement, tâche difficile et à l'apparence inutile mais ô combien satisfaisante pour la personne à qui était destinée la prothèse. Il était plus facile de faire le deuil d'un membre perdu si son remplaçant était esthétiquement agréable à l'oeil.
S'accordant une pause, le Scandinave sortit une vieille radio délabrée et l'alluma, la frappant plusieurs fois sur le côté pour enfin entendre un crachotement et une voix masculine s'exclamer d'un ton enjoué "Och nu ditt favoritprogram...". Berwald tourna le bouton et les informations, en anglais, se mirent à jaillir du petit appareil. Il le posa sur un coin de sa table et se mit à les écouter, silencieux, le regard dans le vague.
On parlait de nouveau des quelques manifestations de mépris envers le nouvel Empire. Huxley était encore la cible de détracteurs, cependant le monde entier était moins sceptique face à ses décisions pour le moins excentriques. Suède lui-même ne savait pas quoi penser de cet homme si jeune qui gérait déjà l'Empire le plus puissant jamais créé. Après tout, il n'était personne pour juger un dirigeant... Une nation n'a pas d'ordre ou de conseils à donner, elle doit juste suivre son peuple et son chef d'État. C'était ainsi depuis le commencement, et ça continuerait jusqu'à la fin, du moins c'est ce que Berwald pensait.
Il entendit alors la voix débordante d'assurance du jeune Empereur s'exprimer avec conviction.
"Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et soeurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur !"
Les mots résonnèrent longtemps dans la tête de Berwald ; ce fut comme si du liquide glacé avait remplacé son sang, comme si le monde avait cessé de tourner pendant une minute, comme si le temps lui-même avait été stupéfait par cette déclaration contre-nature. Supprimer les nations ? Pourquoi ? Comment ? C'était impossible. Impossible ! On ne pouvait pas les exterminer d'un claquement de doigt. Une nation naît par la volonté de son peuple de s'unir. Mais si Huxley ne pouvait pas tuer les représentants de chaque pays... Il avait les moyens de leur faire connaître des souffrances qu'aucun humain ne pourrait jamais, jamais supporter.
Ce Royaume, cet Empire qui promettait la paix allait les mener à leur perte. Mais qu'importe. Berwald se leva, sa grande figure à l'étroit dans ce petit atelier. Qu'importe. Il attrapa son manteau, éteignit la radio, et sortit malgré le vent et la neige, décidé à rassurer son peuple.
Qu'importe. Je les sauverai tous, et s'il le faut, je me courberai... Ou je tuerai.
Dernière édition par Suède le 21/4/2014, 12:31, édité 2 fois
Grèce L'héritier des Érynies
Messages : 50 Date d'inscription : 24/03/2014 Age : 30 Localisation : Dans la librairie~
Identité Nom humain: Héraklès Karpusi Camp: Empire Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 9/4/2014, 23:48
Le début de la fin...
Feat Evander A. Huxley / Suède / ?? (Libre)
J'étais dans ma librairie, un arrivage m'étant parvenu tôt ce matin. Je me promenais donc entre les rayonnages, déplaçant les volumes avec l'habileté propre à l'expérience.
Rentrer toutes les données était la partie la plus fastidieuse et j'avais toujours hâte d'enlever ces satanés lunettes pourtant si pratique pour cette tâche ingrate. De plus, je perdais un temps précieux, les ôtant régulièrement pour me frotter les yeux énergiquement et ainsi refouler mon envie de petits sommes. Parce que si je n'effectuais pas cette saleté, personne ne le fera à ma place, hélas.
Le nombre de fois que l'on a pu me conseiller d'engager un apprentis, au moins pour alléger le poids de mon travail... Je ne le compte plus... Surtout que mon enseigne n'est pas toute récente, si vous voulez tout savoir. J'ai dû l'acheter pour une bouchée de pain à la mort de son prédécesseur, et j'avais encore une apparence pré-pubère qui m'agaçait, particulièrement par la présence de Turquie (Oui, je grandissais bizarrement, tais-toi pitié).
Et si l'établissement ne payait pas de mine au tout début, l'argent que je finis par engloutir entre ses quatre murs en eut vite raison. "Au fil d'Ariane" était avant tout fait pour se sentir à l'aise et non décalé comme il arrivait parfois.
Soufflant parfois sur les couvertures des plus anciens, je ne pouvais m'empêcher de sourire en observant la poussière s'envoler.
"Fais un vœu" murmurait une voix lointaine.
- Si seulement la conviction pacifiste de Chypre pouvait aboutir... déclarai-je rêveusement à haute voix.
Je serrais le livre d'astronomie contre mon torse, perdu dans mes pensées, lorsque la petite cloche de cuivre me fit remettre les pieds sur terre et qu'une bande de gamins dépenaillés fassent leur entrée avec des sourires auxquels des dents de lait manquaient à l'appel.
- M'sieur, m'sieur ! On peut allumer votre radio ?
Je levai un sourcil, étonné de cette requête. Ce n'était pas la première fois que l'on me demandait un tel service, évidemment, mais je n'avais pas vraiment souvenir d'un programme intéressant la jeunesse aujourd'hui.
- Évidemment. Ne mettez juste pas de désordre et si il y a un souci, appelez-moi aussitôt, d'accord ?
Je les regardai filer dans l'arrière-boutique en souriant puis repris mon rangement. Ce serait bien d'avoir fini avant demain !
Lorsque j'en eus assez, mais surtout une fois que la curiosité m'eut bien travaillé, je décidai de jeter un œil sur mes petits auditeurs qui me semblaient bien sage. Ouvrant délicatement, je les retrouvai autour du poste grésillant, l'air concentré. Je notai distraitement que les paroles étaient en anglais et non en grec, ce qui m'intrigua. Qu'est-ce qui pouvait bien les forcer à s'y accrocher ? Je tendis mieux l'oreille afin d'en saisir la teneur.
Grand mal m'en prit, ce n'était pas la meilleure des parties...
"Je déclare les nations obstacle à la #BZIT# de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la #BZIT# de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des #BZIT# conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt #BZIT# conviendra désormais d’éviter toute #BZIT# culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté #BZIT#. Nous sommes tous frères et sœurs, désormais. #BZIT#ce pas ? Que les nations disparaissent pour #BZIT# place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. #BZIT# à l’Empereur !"
Je fixai la machine immonde, le regard vide, avant d'abattre le plat de ma main dessus dans un coup qui fit sursauter les petits qui me fixèrent alors craintivement. Je ne cherchai même pas à les rassurer, j'étais déjà dehors, déambulant sans trop faire attention au trajet que je prenais. Je dévisageais chacune de ces personnes qui faisaient parties intégrantes de mon peuple, de mon pays, de mon être. Qu'allait être leur décision ? Qu'allaient-ils faire de moi ?
Je me laissai tomber à genoux sur le sol poussiéreux et me pris la tête dans les mains. Qu'allais-je devenir ? Mais, surtout... Qu'allaient-ils devenir, tous ?
Dernière édition par Grèce le 25/8/2014, 18:26, édité 2 fois
Autriche Requiem ~ ♫
Messages : 73 Date d'inscription : 15/04/2014 Localisation : Vienne
Identité Nom humain: Roderich Edelstein Camp: Rébellion Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 17/4/2014, 13:40
Beyond war and peace.
« Si tu veux la paix, prépare la guerre. »
Il tranchait inlassablement les corps qui se présentaient à lui de son sabre déjà maculé de sang. Bien que son vêtement ne soit pas un uniforme de soldat et que la délicate étoffe soit déchirée de part en part, ses troupes, galvanisées par sa présence s’élancèrent dans leur dernier assaut. Il dressa haut sa bannière blanche et rouge, sur laquelle s’étendait l'aigle fier des Habsbourg. Le souffle des coups de feu faisaient se soulever les lambeaux de tissus dévoilant son corps meurtri de toutes part. Face à lui, un albinos guerroyait de même, insensible au coup et les deux, pietienant ces corps qui tombaient sans s’arrêter dans un pluie de sang, tel deux dieux de la guerre ne cherchaient qu'a s'approcher le plus possible afin de détruire l'autre. L'albinos n'était pas dans un meilleur état, mais portait toujours sa propre bannière, noire et blanche présentant un aigle semblant similaire.
Rapidement, le champ de bataille fut vidé de toute présence. Comment arrêter ces deux belligérants surhumains ? Le noble vengeur et le fantôme sanglant. Une page de l'histoire allait se tourner lorsque les deux hommes croisèrent le fer une ultime fois. Portant leur épée d'une main et de l'autre leur sanglant étendard, les aigles luttaient vaillamment, l'un avec un plaisir morbide, l'autre avec un sérieux glacial. Ils piétinaient sans y jeter un œil la dépouille de ceux qui avaient jadis été des hommes, des soldats se battant pour leur nation. L'albinos étendit l'autre à terre avec un violent coup de coude et lui cala son épée sur la gorge. Celui vêtu comme un aristocrate repoussa la lame et la cala de même. Chacun se retrouva avec l'arme de l'autre sur lui et leurs regards se croisèrent, dernier assaut de la joute. Le rubis ardent croisa l’améthyste glaciale...
Il se réveilla en sursaut, un rayon de soleil s'étendant en travers de son visage clair. Il se frotta les cheveux, réprimant un bâillement et chercha à tâtons ses fines montures. Les rideaux entr'ouverts laissaient voir un jour radieux. La vielle nation n'avait aucune idée de quelle heure il était et machinalement ouvrit grand les pans de tissus faisant obstacle au jour pour faire pénétrer la lumière dans son antre. La luminosité de ce jour nouveau était ténue, a l'insu de ce qu'il escomptait. Les émanations de vapeurs de la ville piétaient les rayons du soleil pour n'en laisser que bien peu aux hommes en ce siècle étrange. Son hôtel avait beau être l'un des plus splendides de Londres la vapeur s'infiltrait partout de même que le bruit des mécaniques. Il plaça les lunettes sur son nez et s'habilla comme de coutume, tel le bourgeois aisé qu'il était. Toujours extrêmement soigné, ses cheveux étaient ployés dans le même sens hormis Mariazell tenant son rôle de mèche rebelle.
Il jeta un regard las dans le miroir pour se considérer. Par rapport a ses congénères il n'était pas si vieux mais son corps avait été meurtri par tellement de guerres et de querelles qu'il se sentait fatigué. Bien que même avant l'Empire Mondiale il fut arrivé a un certain équilibre appréciable il n'arrivait point a retrouver sa fougue de prime jeunesse, son endurance s'étant érodée. Il n'avait qu'un millénaire la ou la plupart des siens avaient vécu 2000 ou 3000 ans. Il se rappelait de ces réunions de l'ONU où parfois certains évoquaient des souvenirs d'une époque qu'il n'avais pu connaître. Roderich balaya une dernière fois la pièce du regard et dénigra un couvre chef qui traînait la. Il aimait aller tête nue bien qu'en ces temps le chapeau était un accessoire courant. Tant pis. Sa tenue était déjà suffisamment classe et soignée pour qu'il ne s'encombre encore. Il attrapa néanmoins son inséparable étui à violon dans lequel il rangeait tout ce qui pouvait avoir un minimum d'importance.
Il sortit dans les rues froides de Londres. Vienne plus au sud bénéficiait d'un climat différent, continental. Il ne frissonnait pas mais avait du mal a s'habituer a la cité de vapeur et de mécaniques, capitale du nouvel Empire. La nation germanique héla un fiacre qu'il prit pour se rendre au lieu de rendez vous. Londres était bien plus étendue que Vienne et l'enfant du Danube avait tôt fait de se perdre dans les endroit qu'il ne connaissait pas. Il sortit rapidement du fiacre et longea une foule imposante pour se rendre dans un bâtiment. Un laquais était la pour l’accueillir mais le regardait de manière méprisante.
- Désirez vous me confier vos affaires monsieur... pays ?
Le regard de Roderich se fit hautain et sans daigner lui répondre il entra la tête haute. Pays ? Et puis quoi encore ? Il n'acceptait pas d'être pris ainsi de haut pour son identité. Après tout il était un invité de l'Empereur en personne. Il avait deviné que l'invitation était un cadeau empoisonné mais il faisait honneur a sa condition de noble et ne comptait pas s'y soustraire. Il pénétra dans un salon ou plusieurs de ses semblables se trouvaient déjà donnant sur un balcon ou « l'Empereur du Monde », un gamin prétentieux selon lui, allait s'exprimer. Après avoir échangé des poignées de main et des paroles cordiales il alla s'installer sur un sofa, toisant le papier peint victorien qui recouvrait la pièce.
Le discours était long mais il n'avait qu'un but : Introduire le final. Ce final qui ne manquerait pas de confirmer ses intuitions. Depuis plusieurs années les humains changeaient d'attitude à l'égard des nations. Il fallait bien que quelqu'un l'annonce a un moment ou à un autre. Le regard de la nation alpine était fixe, vide de toute émotion. Des orbes violettes ternies par la lassitude. Lorsque celui que l'on nommait Mr Huxley passa et qu'il lança sa petite remarque pleine d'ironie la nation ne tourna même pas le regard pour le voir. Perdu dans le vague, il n'avait même pas fait attention au trait de sarcasme et méditait sur son avenir dont la condition incertaine avait été confirmé. Il était désormais un ennemi de la paix selon le nouvel ordre. Mais loin de ployer, il conservait la neutralité qu'il s’était promis de tenir et se leva.
Danemark s'était levé tôt ce matin-là ; il avait tiré les rideaux de sa chambre d'hôtel, et avait été aveuglé par le soleil - chose rare à Londres, signe que la journée serait définitivement spéciale. A l'image de nombreuses autres Nations, le danois avait reçu une invitation de la part de l'Empereur en personne ; et bien qu'il sût qu'il s'agissait plus d'une obligation que d'un désir de le voir, toute occasion de voyager était bonne à prendre pour lui - et puis, peut-être qu'il reverrait des personnes dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps ?
Il s'appuya sur la fenêtre ouverte, une cigarette à la main, observant la ville et les gens qui se pressaient sur les pavés, certains apprêtés, notamment les femmes avec leurs grands jupons et corsets, et d'autres dont l'apparence criait la misère ou la fatigue ; il ne fallait pas oublier qu'il n'était encore qu'une heure très matinale de la journée. Il passa une main lasse dans ses cheveux blonds et emmêlés, avant de se diriger vers la salle de bain pour se laver et se préparer. Avec le recul, préparer des pâtisseries était plus agréable que de se rendre à une invitation officielle... Un peu plus tard, Matthias observa avec un sourire satisfait son reflet dans le miroir. Vêtu d'un costume trois-pièces noir et d'un jabot gris qui tombait sur sa chemise blanche, il aurait pu faire pâlir de jalousie le plus pur des gentlemen anglais. Il récupéra quelques effets personnels, à savoir son porte-feuille, son invitation et les clefs de sa chambre, snoba le haut-de-forme qui détruirait la supposée beauté de sa crinière blonde dont il prenait tant soin, et quitta les lieux, plutôt guilleret.
Aussitôt descendu dans la rue, Danemark fut heureux d'avoir enfilé des mitaines pour le protéger du froid mordant du mois de décembre. Slalomant entre les fiacres londoniens, il jeta un coup d'oeil à sa montre à gousset, avant de se rappeler avec agacement qu'elle était cassée. Il fit demi-tour jusqu'au hall de l'hôtel, où trônait fièrement une horloge dont les engrenages étaient visibles par transparence, et où il put lire l'heure. Constatant qu'il lui restait du temps, il flâna en ville, complimentant quelques fois quelques jolies demoiselles qui prenaient aussitôt une teinte rosée adorable, faisant du lèche-vitrine, tout en se rapprochant de son lieu de destination, à savoir la Place du Parlement.
Frigorifié, il se présenta à l'entrée du bâtiment où il était attendu, et fut conduit jusqu'à un salon où il avait une vue directe sur le pupitre où se placerait l'Empereur dans quelques minutes - comme à son habitude, Danemark n'était pas vraiment ponctuel, en avance seulement d'une dizaine de minutes là où convenait d'arriver une demi-heure avant.
Il salua plusieurs de ses semblables, reconnaissant notamment Autriche qui n'avait pas l'air plus ravi que lui de se trouver ici, et s'installa confortablement pour écouter ce qu'avait de si important à déclarer leur Empereur.
- Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et soeurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur !
Un immense malaise s'empara du blond. Matthias ne savait plus quoi penser. Etait-ce une déclaration de guerre ouverte ? Non, c'était pire. C'était leur arrêt de mort, en bonne et due forme. Et le peuple l'approuvait en majorité. Eux, enfants du monde lui-même, étaient désormais des parias. Il n'avait fallu que quelques mots de la part de l'ambitieux jeune homme pour sceller leur destin.
Un grand sentiment de frustration monta en Danemark. Il ne pouvait pas se taire, pas cette fois. Il devait empêcher cette chose d'arriver. Perdu dans ses pensées embrouillées, il entendit plus qu'il ne vit la remarque cinglante d'Evander :
-Je crois.... Je crois que je devrais être désolé, n'est-ce pas ? C'est bien dommage... Je ne le suis pas le moins du monde.
Prenant un air sérieux qu'il n'avait pas adopté depuis bien longtemps, et gonflé d'une rage difficilement contenue, le danois cingla d'une voix bien intelligible en fixant son unique oeil émeraude avant que le souverain ne se retire :
- Ne vous en faites pas pour ça, Majesté, commença-t-il, le mot prenant une tournure sordide dans sa bouche. Nous vous donnerons bientôt une raison de l'être.
Identité Nom humain: Kenneth Wallace Camp: Rébellion Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 23/4/2014, 00:54
Le début de la fin
Ce jour là, Ecosse s'était levé tôt. Il fallait bien, il avait rendez-vous au palais aujourd'hui. Il avait reçu l'invitation de l'empereur quelques jours plus tôt, et savait bien que c'était plus ordre qu'une demande. Kenneth n'appréciait pas cet empereur. Pas le moins du monde. Mais il n'avait pas le choix. Alors il s'était levé, et s'était longuement préparé afin de bien se présenter, et partit. Il lui fallut plusieurs longues heures avant d'atteindre Londres, et quelques dizaines de minutes pour atteindre le palais. Il n'était pas en avance, mais il n'était pas en retard non plus, à vrai dire, il était arrivé dans la salle des invités pile au moment où le discours commençait. Il s'installa et prit un journal, écoutant de manière distraite les paroles de l'empereur, comprenant à peine pourquoi il avait été invité.
« Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et sœurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur ! »
Kenneth manqua de s'étouffer avec sa propre salive en entendant ces mots. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Les nations, ennemies de l'empire ? Et puis quoi encore ?! Une colère sourde gronda en lui tandis que la pression de ses doigts augmentait autour du papier. Il fut par une envie pressante de vomir le contenu de son estomac. Cette envie s'intensifia encore quand il entendit la remarque du monarque alors qu'il passait à coté d'eux :
«Je crois.... Je crois que je devrais être désolé, n'est-ce pas ? C'est bien dommage... Je ne le suis pas le moins du monde. »
Il n'en fallut pas plus à la nation. Écosse se leva, ne faisant pas attention à la remarque de Danemark, et s'avança vers Evander, le poing serré. Arrivé à sa haute, Kenneth posa sa main sur l'épaule du souverain pour le forcer à se retourner, puis le frappa de toute ses forces. Une fois cela fait, l'écossais se retourna et s'en alla, comme il était arrivé, la tête haute, mais cette fois, son esprit en ébullition.
Messages : 83 Date d'inscription : 16/03/2014 Localisation : Autriche, salle de bal
Identité Nom humain: Francis Bonnefoy Camp: Empire Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 28/4/2014, 02:00
Le début de la fin
Ft. All nations
"La mort n'est rien. Elle n'est que l'extinction de l'artifice par lequel la nature vous a fait croire que vous étiez quelqu'un. La vie n'est rien. Elle n'est que la lumière que vous avez produit en croyant que vous étiez quelqu'un." - Philippe Bartherotte
Francis ouvrit les yeux. Son regard se porta vers une montre à gousset posée sur la table de nuit : il était 8h pile. Le blond se redressa et s'étira en baillant légèrement, ses cheveux ondulés et mal coiffés tombaient sur son front. A côté de lui, se trouvait un beau jeune homme d'une vingtaine d'année sans doute. Encore une de ses très nombreuses conquêtes. Francis ne s'en souvenait plus très bien mais sans doute l'avait-il dragué la veille au soir dans un de ces nombreux pub londonien et l'avait ramené dans cet hôtel. Aux vues des habits éparpillés sur le sol et du manque de sous vêtements sur son corps, il devina que chacun des deux avaient eu envie de le faire après un verre de trop...
France se leva difficilement et récupéra ses affaires au sol. « Merde, ils sont tous froissés ! », jura-t-il tout en pensant à revenir chez Angleterre, chez qui il logeait pendant son séjour à Londres, pour prendre des vêtements de rechange avant d'aller aux discours de l'Empereur. Il s'habilla tout en essayant de ne pas faire de bruit, histoire de ne pas réveillé son amant d'un soir qui avait l'air de dormir paisiblement ce qui prouvait que même au fil des âges, Francis restait toujours un dieu au lit. Dans le même temps, il pensa à ce que pourrait dire Evander. Il avait appelé les nations à venir tous le voir proclamer son discours du jour, en disant qu'il dirait quelque chose d'important. Bien sûr toutes les nations ne viendraient pas, mais Francis se devait de venir vu que la Grande-Bretagne était juste au dessus de chez lui. Le blond avait un mauvais pressentiment, ce n'était pas souvent qu'Evander invitait directement les nations à venir l'écouter, cela devait être quelque chose d'assez important pour que ça touche les nations et cela lui faisait peur. Tout allait pourtant bien dans le monde entier, aucun grand conflit ne s'était déclenché à ce qu'il savait et tout allait pour le mieux, pas de quoi en faire un discours.
C'est la tête remplie d'idées furtives et saugrenues que la nation partie de la chambre d'hôtel sans un bruit, laissant l'homme dormir tranquillement. Francis, dans sa grande bonté, décida de payer la chambre pour lui et cet homme, histoire de s'excuser d'être parti "à l'anglaise" (ou à la française, c'est à vous de voir). Il partit sans plus attendre, demandant à un taxi de l'emmener à l'adresse d'Arthur où il prit le temps de se changer et revêtit un très beau costume, fait mains et fabriqué à Paris bien sûr. Son cher ennemi n'était pas au manoir, il devait sans doute être déjà arrivé au lieu de rendez-vous, surtout qu'Evander était son chef...Il devait déjà être au courant des futures paroles de ce dernier. Francis hésita à utiliser le vieux téléphone présent sur la table de l'entrée puis finalement sortit de la maison sans le faire, après tout il verrait bien en y allant ce que l'Empereur dirait. Il reprit le même taxi qui le déposa Place du Parlement. On le fit entrer dans les appartements de l'Empereur sans attendre, là-bas s'y trouvaient plusieurs nations, certaines qu'il n'avait pas vu depuis longtemps d'ailleurs. Il prit place en face de son ami écossais à qui il fit un rapide signe en guise de bonjour, ça changeait de voir sa tête à la place de celle du rosbif et ça faisait du bien même.
Il était à l'heure puis qu’apparemment d'autres nations arrivèrent un peu plus tard et prenaient place dans le petit salon. Ce n'est qu'un instant plus tard qu'il vit l'Empereur alias Evander Huxley se présenter devant le pupitre pour déclamer son discours. Evander le commença. Il avait vraiment beaucoup de charme, un grand talent d'orateur. C'était ça qui plaisait au peuple. Francis le trouvait beaucoup trop jeune pour être à la tête du monde mais il fallait avouer qu'il avait beaucoup de talent et de charisme, il n'y en avait nul doute. De plus...Tout le monde l'adorait, du moins les gens, pas forcément les nations. C'était difficile de ne pas se créer d'avis extrême envers cet Empereur : soit on trouvait qu'il avait tout pour plaire et qu'il gardait la paix et alors on l'adorait ou soit on le considérait comme un dictateur cachant son jeu et fou et alors on le haïssait. Avoir un sentiment neutre envers lui était possible mais rare...A force, on finissait toujours par se forger un opinion positif ou négatif. Mais peu importait à Evander bien sûr. Francis le comprit bien puisque plus le discours avançait, plus il sentit de la tension à travers les nations présentes et l'Empereur...
« Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et soeurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur ! »
Ces paroles tiltèrent directement dans le cerveau du français. Comment...? Il ne comprenait pas ! Que disait donc l'Empereur ? Qu'est-ce qu'il lui prenait ! Tout cela était faux ! Complètement faux ! Il leva les yeux en direction de ses semblables qui semblèrent tout aussi surpris et énervés que lui. Oui, tout était faux. L'origine du conflit n'était pas les nations du moins pas les personnes qui représentaient les nations, mais les citoyens. C'étaient eux qu'ils représentaient, c'étaient eux qui décidaient de leur sort. Comment comptait-il vraiment les faire mourir...? Comment pouvait-il faire en sorte que tout le monde ne devienne qu'un seul et même peuple sans traditions distinctes ?... Francis voulait crier, ouvrir sa grand gueule de français comme il l'avait toujours fait....Mais il ignora si ce fut la surprise de la nouvelle qui l'en empêcha mais il n'arriva pas à dire un mot pour signaler son mécontentement. Il entendit la foule applaudir et acclamer l'Empereur...Le peuple l'adorait vraiment alors ?
France vit Evander revenir vers eux, le sourire aux lèvres. Un sourire qui donnait vraiment à Francis l'envie de lui donner une baffe. Mais impossible, il n'arrivait pas à bouger. Il restait juste immobile, regardant la tournure des événements.
« Je crois.... Je crois que je devrais être désolé, n'est-ce pas ? C'est bien dommage... Je ne le suis pas le moins du monde. »
Une phrase de trop. Pourtant, Francis arriva quand même à se retenir... Il entendit la remarque de Danemark mais vit également Ecosse se lever. Oh non, il n'allait pas... « Non attend, Kenneth ! », commença Francis en marchant vers son ami pour l'arrêter. Trop tard, l'écossais avait déjà envoyé l'Empereur au sol. Ça sentait mauvais, très mauvais. En faisant ça, Francis paria cent fois qu'il l'avait encore plus énervé et que Kenneth allait bientôt avoir des ennuis et des gros même. Ce dernier partit d'ailleurs sans un mot, la tête haute. Plusieurs pensées traversèrent l'esprit du français. Devait-il aider l'Empereur au sol et prendre son parti ? Rejoindre Kenneth qui s'en allait ? Rester de marbre comme l'Autrichien et continuer d'observer la scène ? Cela semblait être le plus grand dilemme de sa vie, son choix aussi idiot soit-il, serait sans doute un choix décisif. Pourtant, Francis ne prit pas plus de temps que ça pour tendre la main vers l'Empereur pour l'aider à se relever malgré l'envie si forte de crier toute sa haine et de se révolter. Oui, son choix était fait...Il resterait au service de l'Empereur malgré tout... Il croisa alors les prunelles vertes émeraudes d'Angleterre qui semblait comprendre son malaise : il le faisait aussi pour lui après tout.
Dernière édition par France le 1/8/2014, 01:02, édité 1 fois
Belgique Reine de la bière.
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Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 23/5/2014, 20:37
Un discours affolant
Ce matin-là , Anri se leva assez nerveuse . Elle s'était en fait réveillée quelques heures plus tôt et ne s'était pas levée , recherchant à se reposer un peu plus . Rien n'y faisait , elle n'avait pas réussi à se rendormir . Alors elle finit par se lever , sans envie . Si elle avait pu , elle aurait bien passer cette journée au lit . Pourquoi se mettait-elle dans des états pareils pour un simple discours ? Elle était sûrement plus stressée que ne l'était Evander , le jeune empereur qui allait lui-même discourir . Elle était stressée parce que , vu que toutes les nations avaient été convoquées , cela avait l'air très important . Elle devait aller à la capitale et quitter pour une journée sa brasserie . Elle aurait tellement aimée rester ici et écouter le discours sur son vieux poste de radio , même s'il fallait lui taper deux-trois fois dessus pour bien entendre ce qu'il disait . Il faudrait qu'elle le change , ce vieux coucou . Bref , Belgique était sur les nerfs , et c'était pas bon . Parce qu'elle pouvait vite s'énerver si ça continuait . Alors elle essaya de se calmer et de penser à autre chose . Elle fouilla donc sa garde-robe pour trouver la tenue qu'elle allait mettre . Elle trouva une jolie robe , faite par France , et la passa . Elle dompta sa crinière , qui avait décidée de faire des siennes juste aujourd'hui , tiens . Pourquoi aujourd'hui , bon sang , pourquoi aujourd'hui . Pourquoi pas demain . Il fallait qu'elle fasse ch... juste aujourd'hui . Elle s'énerva un bon petit coup contre ses cheveux , oui , et elle se sentit quand même un peu mieux après ça . Elle attrapa son sac , sortit et ferma la porte à clé .
Quelques heures plus tard , après un long voyage , Belgique était à la capitale , au palais . Elle y retrouva d'autres nations , qu'elle salua , affichant son grand sourire habituel . Ca la rassurait de ne pas être seule et n'essaya de ne pas le montrer . Elle discuta quelques instants avec les garçons , essayant de détendre l'atmosphère ainsi que la pelote qu'était en train de former ses nerfs . Elle se pinça le bras , vieille manie pour déstresser un peu . Le discours allait commencer , il fallait être attentive . Et ce qu'elle entendit lui fit l'effet d'un seau d'eau glacée .
« Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et sœurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur ! »
Le ciel tomba sur la tête de la jeune fille . Quelle tête devait-elle faire . Elle mit la main devant sa bouche , vérifiant donc au passage si elle était ouverte en grand ou pas . Elle jeta un coup d'œil pour voir les réactions des autres . Tous étaient aussi abasourdis qu'elle . Elle commença à réfléchir , à se demander ce qu'elle avait réellement fait . Son esprit se tourmentait , mais elle se reprit encore une fois en se pinçant de nouveau le bras . Elle savait que les accusations portées par Evander était injuste . Elle ne sut comment réagir . Devait-elle se mettre en colère ou pas . Devait-elle lui expliquer . Elle se dit qu'elle devait lui parler , mais quand elle vit la réaction d'Evander , quand il descendit enfin , elle sut que cela ne servirait à rien . Les mots qu'il jeta alors aux visages des représentants des pays achevèrent la blonde . Elle était en colère et pour de bon . Pas qu'elle . Danemark parla le premier d'un ton énerve et plutôt acerbe . Ecosse , lui , frappa Evander au visage , avant de partir le pas lourd et énervé . Elle aurait aimer avoir le même courage , ou la même folie , et pouvoir , sans se douter des conséquences , frapper Evander également . Elle resta néanmoins planter là , le regard noir , à fixer l'empereur . Elle avait peur , oui . A juste titre . Elle essaya de n'en faire rien paraître , car il ne faut jamais montrer ses faiblesses à l'ennemi . Oui , Evander était à présent l'ennemi . Puisqu'elle était désormais indésirable et traitée en paria et en source de tout les maux , elle ne ferait pas de cadeaux . Si c'était la guerre qu'il voulait , il l'aurait . Elle allait se battre pour faire reconnaître les droits des nations , pour avoir le droit de vivre . Elle allait se battre pour ceux qu'elle aimait . Elle se racla la gorge , qui lui avait semblée lourde , d'un coup . Elle fut un peu surprise d'entendre sa voix , mais parla .
" Si vous croyez que cela sera facile , vous vous trompez . Vous ne vous débarrasserez pas de moi si facilement . "
Elle regarda les nations restantes , cherchant un appui et un soutien moral . Elle voulait dire mille et une choses , mais ne le fit pas , de peur de s'avancer ou de dire quelque chose qui ne fallait pas . Et puis , elle finirait par trop s'énerver , et elle n'avait aucune envie d'hausser la voix . Il fallait rester clame , et ne pas bouger . Si elle s'énervait , elle aurait bien été capable de faire quelque chose de regrettable , qui pouvait se retourner contre elle . Elle continua juste de fixer Evander du regard , le traitant de tout les noms intérieurement , le poing serré . Tout ira bien tant qu'elle se contrôlerait .
Irlande du Nord La femme de cuivre
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Sujet: Re: Le début de la fin... [RP Libre] 1/9/2014, 10:46
Le début de la fin
~ Les volontés faibles se traduisent par des discours. Les volontés fortes par des actes ~
Irlande du Nord se sentait actuellement très proche des machines à vapeur en ce moment même. Elle était prête à exploser. Et elle parierait que de la fumée sortait actuellement de ses oreilles tant elle peinait à contenir sa frustration et sa colère. Eh. Après tout, pourquoi se retenir ? Il n’y avait qu’elle dans son atelier. Et elle se fichait de l’avis des autres, de toute manière. Sa clef à molette exécuta un long vol plané pour aller s’écraser contre le mur de son atelier.
- SALOPERIE DE MACHINE !!
Une longue et poétique série de noms d’oiseaux en gaélique irlandais s’échappèrent de sa bouche alors qu’elle pestait contre le monde entier et plus encore. L’univers tout entier s’acharnait sur elle aujourd’hui !! Un client l’avait appelée pour un élément défectueux de son bateau à vapeur, pas moyen de se déplacer à cause d’un poêle qui lui prenait bien la tête, elle avait demandé à ce qu’on lui apporte l’élément défectueux. Non seulement le client l’avait gonflé toute la matinée, mais en plus il avait essayé de lui faire payer le transport de son truc ! La table, elle lui aurait fait manger la table ! Son problème de poêle réglé, elle s’était penchée sur cet élément. Il y avait bien une chose qu’elle détestait dans ce monde. Non, en fait deux. Ou trois. Bon, d’accord, elle détestait plein de choses dans ce monde. Mais ce qu’elle détestait vraiment : les gens qui ne prennent pas soin de leurs appareils mécaniques. Sérieusement. Un appareil mécanique, c’est délicat, doux et fragile…Ca a besoin d’amour et d’un doigté d’expert ! De tendresse, de douces paroles le soir au moment de se coucher ! Et son débile de client avait renversé une boisson gazeuse sur cette pauvre machine ! Quel barbare ! Un soupir lui échappa alors qu’elle se levait, étant assise à même le sol depuis un bon moment. Elle fit craquer ses os avec soulagement, commençant vraiment à être engourdie, et alla chercher sa clef à molette victime de sa colère. Tâche qui s’avéra difficile étant donné le fouillis monstrueux qu’était son atelier. Il allait vraiment falloir qu’elle range. Mouais. Ca faisait deux ans qu’elle se disait qu’il fallait qu’elle range. A quoi bon ? Imaginons que quelque chose la force à partir précipitamment de son expèce de boutique. Elle aurait rangé pour rien. Et oui, c’est ça la logique irlandaise ! Même si le bazar n’était pas très pratique pour travailler dans de bonnes conditions…Des pièces mécaniques pendaient lamentablement du plafond et ses outils, censés être accrochés au mur, jonchaient le sol. Sa fenêtre était presque obstruée par un tas de câbles et de fils électriques, si bien que la lumière lui parvenant n’était pas blanche mais jaune aux reflets orangés. De toute manière, elle était bien assez éclairée par cette ampoule orpheline tentant de se frayer un chemin parmi tout ce qui était accroché au plafond. Nul besoin de cette fenêtre poussiéreuse qui ne méritait même pas un coup de chiffon tant elle était inutile. Passant au-dessus des collines de ferraille s’élevant sur le plancher (ou peut-être était-ce du carrelage ? Elle ne s’en souvenait plus. Elle ne voyait plus le sol tant il y avait de choses dessus), elle retourna s’asseoir sur son coussin en tartan vert, par terre, seul objet non-mécanique de la pièce. Elle n’avait jamais eu le courage de le jeter, ce stupide coussin. Il était vieux. Tellement vieux qu’il commençait à perdre ses couleurs. Mais c’était un cadeau de son frère jumeau, République d’Irlande. Enfin, ce n’était pas du tout pour ça qu’elle le gardait ! Il était pratique, voilà tout ! Que ce soit un cadeau d’un de ses frères ou non, quelle importance de toute manière ? Tiens, en parlant de ses frères, Angleterre et Ecosse avaient dû aller au discours de l’Empereur…Et peut-être Pays de Galle…Quels idiots. Franchement, quel était l’intérêt d’un discours en pleine période de paix ? « Bonjour, tout va bien et c’est grâce à moi, je m’aime, au revoir » ? N’importe quoi. Elle n’avait pas perdu de temps avec ce genre de choses. Elle avait du travail, elle ! Après un instant d’hésitation, elle se pencha sur le côté pour attraper sa vieille radio qui grésillait faiblement vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle jura lorsqu’elle s’étala dans son fourbi, l’appareil à la main, et se redressa dans une série de grognements peu gracieux.
- Il faut vraiment que je range…Mouais…J’me suis pas encore cassée une jambe dans ce bazar, donc je suppose que ça peut attendre encore un peu…
Elle tourna les boutons jusqu’à entendre faiblement la voix du truc qui leur servait d’empereur. Elle eut beau tourner le bouton du son, rien ne changeant. Un nouveau juron s’échappa de ses lèvres et elle dut coller le poste à son oreille pour entendre à peu près ce qui se disait. Moui, bon, c’était un discours normal qui ressemblait beaucoup à ceux de leurs anciens politiciens. Blabla inutile et chiant.
- Et vas-y que je te passe la pommade, allez…Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…J’vous aime et vous m’aimez…Rah, tais-toi, sérieux…Ca sert à ri…
Soudain, elle se tut. Et colla encore plus la radio à son oreille, si c’était possible, pour écouter attentivement.
« Je déclare les nations obstacle à la poursuite de la paix et du bonheur en ce monde. Elles sont la source de vos querelles, la culture, la religion, les différences ; ce sont des sources de conflits permanents. C’est pourquoi, dans notre intérêt à tous, il conviendra désormais d’éviter toute manifestation culturelle, religion, politique, tout signe d’appartenance à une communauté particulière. Nous sommes tous frères et soeurs, désormais. N’est-ce pas ? Que les nations disparaissent pour laisser leur place à une nouvelle ère, l’ère de l’Empire. Longue vie à l’Empereur ! »
Un grand silence envahit l’atelier. Silence seulement brisé par les bruits réguliers de quelques horloges et montres traînant dans la pièce et par le grésillement de la radio. Elle n’avait pas rêvée ? Ce stupide gamin avait bien dit qu’ils étaient...
- OBSTACLES A LA POURSUITE DE LA PAIX ET DU BONHEUR ?!! explosa-t-elle.
Sa clef à molette fit un nouveau vol plané et elle se leva rageusement pour aller, une fois de plus, la chercher.
- Sources des querelles ?! Et puis quoi encore !! Ca fait des millénaires qu’on supporte les merdes des humains, et maintenant, ce sont NOUS les méchants ?! Et on a fait quoi précisément, couillon de roux, hein ?! On a jamais touché à un seul cheveu de vos petites têtes d’humains sans cervelles !! N’importe quoi !!
Elle retourna s’asseoir et fixa le tuyau en métal sur lequel elle travaillait, comme s’il allait lui répondre.
- On a jamais demandé à être des nations, va falloir arrêter de s’acharner sur nous comme ça ! Mais les humains ADORENT ça ! Mettre leurs fautes sur le dos des autres ! Le réchauffement climatique ? C’est pas nous ce sont les vaches ! Les guerres ? C’est pas nous, ce sont les adversaires ! La discrimination ? C’est pas nous, c’est la religion ! Et maintenant quoi ?! Tous les maux de ce monde, c’est pas nous, ce sont les nations ?! N’IMPORTE QUOI !!
Elle resta silencieuse quelques instants, observant son très attentif « interlocuteur ».
- …ET JE PARLE A UN TUYAU !!
Ledit tuyau prit un bon coup de pied gratuitement. De toute façon elle s’en fichait, elle n’avait plus besoin de répondre à cette commande. Elle était ennemie publique numéro 1 maintenant ! Des siècles à supporter ces stupides conflits entre catholiques et protestants ! Des siècles de famine ! Des siècles à être opprimée !! Des siècles de galère pour en arriver là ?! C’était bien la peine de se battre toutes ces années contre Anglete… Angleterre. Et Ecosse. Et peut-être Pays de Galles, même. Ils étaient sûrement au discours. Qu’allait-il arriver aux nations présentes ? Allaient-ils se faire exterminer directement ? Et d’ailleurs, comment Evander comptait-il s’y prendre ? Ils n’étaient pas des humains normaux après tout…Peut-être que les idiots s’étant rendus à son petit speech allaient servir de sujets d’expérimentation pour trouver une manière sûre et radicale de les éliminer ?
- On est immortels…On est pas censés pouvoir mourir si facilement…Et puis de toute façon, Kenneth et Arthur ne sont pas des fillettes…Bon, Ken’ porte des jupes. Et son nom ressemble à celui du mec de Barbie. Mais il est fort. Enfin, à peu près...Mouais, je commence vraiment à m’inquiéter pour eux, là. Quoi ? N’importe quoi.
Elle attrapa un miroir et se fixa dedans, passant pensivement son doigt sur ses fins sourcils.
- Mon seul souci, c’est que les gens fassent le lien entre eux et moi. Bah, ça risque pas, je ne m’épile pas ces horreurs pour rien. Et puis, je ne m’appelle plus Kirkland. De toute façon, je m’en fiche d’eux. Qu’ils se fassent attraper par l’Empereur, tiens. Hm, non en fait. Ils apporteraient la honte sur notre famille. Bah, de toute façon je n’en fais plus partie. Enfin un peu. Mais non.
Son reflet dans le miroir semblait la regarder d’un air désespéré.
- Roh, ça va ! Attendez. Est-ce que je suis en train de parler à un miroir ?! Je crois que j’ai un sérieux problème de personnalité. Bah, à force de vivre seule, après avoir été habituée à vivre avec ces crétins…Peuh ! Je suis très heureuse toute seule ! Je suis merveilleusement bien toute seule ! C’est tellement bien d’être toute seule !
Elle commença à se faire pitié elle-même et reposa le miroir, repliant ses genoux contre sa poitrine pour poser sa tête dessus, pensive.
- Mais j’espère qu’ils vont bien…Moi je vais devoir me cacher…Je suppose qu’eux aussi…Je suis sûre qu’ils vont s’attirer des ennuis, ces imbéciles…