Identité Nom humain: Gilbert Beilschmidt Camp: Rébellion Expérience: 0/1000
Sujet: Mission : Aider son prochain [Pv. Danemark] 18/4/2015, 12:56
Aider son prochain
Il faisait nuit et malgré les vêtements chauds qu'il portait, la fraîcheur pénètre et lui enlevait lentement toute chaleur qui lui restait. Il regarde par la fenêtre, soupirant et créant une autre couche de bouée qui ne tarda pas à disparaître lentement. Se frottant les mains avec énergie, il jeta un coup d’œil sur le rétroviseur extérieur de son côté. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Pour l'instant, personne ne les suivaient. Prusse finit par s'étirait, baillant, puis il bougea ses épaules avant de se remettre bien dans son siège, croisant les bras et essayant de garder le peu de chaleur corporel qui lui restait. L'albinos relève légèrement sa manche et regarde l'heure et réfléchit un instant.
- Le génial moi pense qu'on ne va pas tarder à arriver à la frontière. Dit-il en ^remettant bien sa manche.
Il regarde la place du conducteur où se tenait Danmark qui n'avait pas l'air de se préoccuper de ce froid qui fit grelotté comme une feuille morte l'Ex-Nation Prussienne.
Il finit par éternué et il grimace légèrement, reniflant. Voilà qu'il attrape un rhume, bon, la prochaine fois il mettra deux pulls et une paire de gant. Chose qu'il avait oublié de prendre, lui qui pensait qu'il n'aurait pas froid. Prusse tapote ses poches, cherchant un paquet mouchoir... Oh... Il a aussi oublié d'en prendre. Il fit une légère moue, croisant les bras et reniflant une nouvelle fois.
Danemark cligna des paupières à plusieurs reprises, chassant tant bien que mal la fatigue pour se reconcentrer sur la route pavée sous les roues de son véhicule. Il avait conduit toute la nuit, et c’était avec soulagement qu’il voyait arriver à la fois le petit matin, donc le roulement, et la frontière ukrainienne qui signifiait qu’il s’approchait de leur destination. Quoique soulagement était un bien grand mot ; passer la frontière, en tant que Nation, Rebelle qui plus est, devenait de plus en plus compliqué, c’est pourquoi ils devraient faire vite, avec Prusse. Il devait leur restait bien une heure avant le lever du soleil ; jouer sur la fatigue des garde-frontières et l’obscurité était leur seul atout.
Il coula un regard à l’albinos assis à ses côtés. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres en le voyant trembloter sur son siège. A sa décharge, la camionnette à vapeur n’apportait que peu de chaleur, vu que la plupart était destinée à le faire avancer.
- Le génial moi pense qu'on ne va pas tarder à arriver à la frontière. - Ja, je reconnais la route.
Ce n’était pas la première fois que Danemark venait en Ukraine, pour des missions, comme pour visiter. Il fut un temps où se déplacer tout en étant une Nation n’était pas si compliqué, songeait-il avec amertume. Aujourd’hui, lorsqu’on lui parlait de l’Ukraine, il pensait à deux jolies blondes ; la première, la Nation, aux bonnes joues, charmants sourires et poumons bien développés ; la seconde, Svitlana Kaminski, conseillère de l’Empereur qui revenait assez souvent dans l’esprit de Matthias. Ce n’était que de la simple curiosité, évidemment. Elle l’intriguait, de par sa froideur, son intelligence et son talent indéniable au combat. Une grande femme, vraiment. Une honte que les générations futures, si la Rébellion réussissait à faire tomber l’Empereur, ne retiendraient son nom uniquement parce qu’elle avait été l’alliée du grand méchant.
- T'aurais un mouchoir s'te plait ?
Le danois sursauta, manquant faire un écart sur la route, tant Gilbert l’avait brusquement sorti de ses pensées. Visiblement, le froid l’atteignait bien plus que Matthias, qui devait avouer être à peine dérangé pour le moment. Il fallait dire qu’il en avait l’habitude, tout comme il n’avait pas peur d’empiler les couches de vêtements sur sa personne, chose que le prussien semblait avoir oublié de faire.
- Sûrement. Regarde dans la boîte à gants. Il doit bien y en avoir un qui traîne. Je ne promets rien quant à son état, par contre.
Il ponctua sa phrase d’un ricanement gentiment moqueur, puis continua sur un ton plus bienveillant :
- Je dois avoir un manteau de plus qui s’est perdu à l’arrière. Si tu veux, on peut s’arrêter avant la frontière pour que tu te couvres.
Il marqua une pause et observa de nouveau Gilbert, jurant fortement lorsqu’il se prit un nid de poule de plein fouet - ça lui apprendra à regarder autre chose que la route, tiens.
- Un bonnet te ferait pas de mal non plus. C’est pas qu’on te repère à dix kilomètres, maiiiis...
Prusse vit le Danois sursauté, manquant de les faire sortir de la route par la même occasion après lui avoir demandé un mouchoir, venait-il le tirer dans ses pensées ? Si c'est le cas, le prussien se demande à quoi pouvait-il bien penser en tout cas ! Gil' eut un léger sourire alors que Danemark lui dit de regarder dans la boite à gants, lui disant ensuite qu'il ne savait pas par contre dans quel état était-il. Prusse rit légèrement, prenant alors la boite se trouvant en hauteur et fouille un peu avant de trouver un mouchoir, propre qui plus est ! Il lança un merci et l'utilise donc avant de fixer la route, grelottant encore. Maudit soit ce froid !
- Je dois avoir un manteau de plus qui s'est perdu à l'arrière. Si tu veux, on peut s'arrêter avant la frontière pour que tu te couvres. - Danke, mais ça ira ~
Il lui sourit alors que le danois le regarde un court instant, avant de jurer après s'être pris, il ne sait quoi, mais sa secouait !
- Un bonnet te ferait pas de mal non plus. C'est pas qu'on te repère à dix kilomètres, maiiiis... - Ja, Ja, l'Awesome moi le sais et à tout prévu !
Il lui montre un bonnet et une paire de lunettes de soleil -ouais, il n'y a pas que ses cheveux qui le trahissent- souriant comme un gosse. Puis il pose le tout sur ses genoux et remet la boite à gants à sa place.
- Il nous reste combien de temps avant qu'on arrive à la frontière ? Demande le prussien en mettant le bonnet et les lunettes de soleil.
Toujours du coin de l’oeil, Danemark vit le bonnet et la paire de lunettes de de soleil prévues par Prusse. Si le bonnet passait crème avec le froid, les lunettes, en pleine nuit, restaient quelque peu suspectes et l’albinos devrait sûrement jouer un peu la comédie en prétextant être malvoyant ou quelque chose dans le genre. Un peu plus et on aurait pu l’appeler Gilbert Montagné.
- Il nous reste combien de temps avant qu'on arrive à la frontière ?
Matthias avisa la route et les panneaux, réfléchit quelques instant puis répondit au prussien d’une voix sûre :
- Une bonne dizaine de minutes je dirais, et là, la mission commencera vraiment. Tu t’sens prêt à jouer les ninja avec les garde-frontières ?
Il avait vaguement envie de répondre “non” à sa propre question, tant il était lui-même fatigué, mais un danois n’est jamais vraiment fatigué non plus, alors il conduisait vaillamment jusqu’à la frontière en priant tous les dieux pour que tout se déroule sans bévue. Puis, sa mission était importante, très importante. Ils n’avaient pas le droit à l’erreur.
Pris d’un élan soudain de motivation, il se redressa sur son siège, sa prise plus ferme sur le volant , une assurance royale s’emparant peu à peu de lui. Il était décidé à fumer tous ces chiens de l’Empire en leur passant sous le nez, lui, Gilbert, et le chargement de la camionnette. Tout irait bien. D’une main, il alluma la radio, sans trop se soucier de la fréquence, commençant même à chantonner par-dessus la chanson populaire qui passait à ce moment-là. Le bruit était surtout là pour le tenir aux aguets. Il la couperait lorsqu’ils arriveraient à la frontière - et que les choses deviendraient sérieuses.
Il se tourna vers Prusse, qui était déjà vêtu de son merveilleux camouflage, et ne put s'empêcher de le commenter avec un sourire en coin.
- T'es sûr que tu veux pas une veste ou une écharpe pour parfaire ton déguisement ?
Prusse le regarda, réfléchissant. Une écharpe et un manteau... Ouais, pourquoi pas ? Il hoche alors la tête, reniflant un peu.
- Pourquoi pas !
Il le regarde ensuite, souriant au coin alors qu'il remit bien ses lunettes sur son nez en reportant son intention sur la route. Lentement, la voiture s'arrête et Prusse descend, courant vers l'arrière pour y récupérer le manteau et l'écharpe qu'il ne tarde pas à mettre rapidement. Gil' eut alors un frisson d'aise en sentant enfin sa source de chaleur remonter d'un cran ou deux. Prusse soupir d'aise et rentre dans la voiture, souriant.
- On est reparti !
Il lui sourit comme un gosse alors qu'ils reprennent la route bien rapidement. Prusse s'étire, remettant ensuite correctement son "déguisement" avant de soupirer un bon coup.
- Sinon, ouais ! L'awesome moi est toujours prêt ! Keseseseseses ~
Il lui gratifia d'un autre sourire avant de se reconcentré de nouveau sur la route en soupirant et ballant. Il était fatigué Prusse, il n'a pas dormi de la nuit, tellement excité ! Il grimace, se donnât une tape pour se réveiller. Puis il se frotte avec énergie son visage, grimaçant légèrement.
Danemark hocha la tête et se rangea sur le bas-côté pour laisser l’occasion au Prussien de prendre les vêtements dans la camionnette. Sans le bruit infernal du moteur à vapeur, la route était extrêmement silencieuse, faute de circulation à l’heure très matinale. Ils ne tarderaient pas à rejoindre la route principale qui les mènerait à la frontière et fatalement, aux douanes, ce qui marquerait leur retour à la civilisation après cette longue nuit de conduite.
- On est repartis ! - En voiture Simone, je conduis, tu klaxonnes !ne put s’empêcher d’ajouter Matthias avec un sourire en coin, en démarrant de nouveau le véhicule.
Il l’écouta d’une oreille sceptique lorsqu’il lui dit avec enthousiasme être prêt ; vu le bâillement qui suivit, le Danois se permettait d’en douter.
- Vivement qu’on passe la frontière !
Danemark grommela quelques protestations dans sa langue. Il ne pouvait pas se vanter d’être aussi pressé que son ami ; sa motivation précédente s’était maintenant transformée en un sérieux et une détermination implacables, le premier semblant presque déplacé sur son visage d’ordinaire si souriant et avenant. Gilbert avait raison, cependant, en un sens ; parvenir à passer la frontière et mener la mission à bien serait merveilleux - et un soulagement intense pour le pauvre danois qui commencer à se crisper sur le volant.
- On y est, souffla-t-il en avisant le poste des garde-frontières avec une légère pointe d’anxiété dans la voix.
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