Help wanted : Sealand disparu, récompense garantie
Feat. Norvège
Matthias était pressé. Il ne souvenait pas du nombre de regards noirs qu’il avait récoltés dans la capitale norvégienne en bousculant par mégarde des passants dans sa course folle. Il dégoulinait de sueur malgré le froid, et son cœur battait la chamade. Il était dans de beaux draps, ça oui.
Sealand avait disparu, et tout était de sa faute. Si seulement il ne s’était pas emporté dans le salon avec Suède, si seulement il avait pu peser l’impact de ses mots sur l’enfant, si seulement il avait était plus rapide pour le rattraper… Mais non, il était là, à courir en plein milieu d’Oslo pour retrouver Norvège. Il devait savoir si Lukas allait bien. La chasse à l’homme était lancée et il ne pouvait pas se permettre qu’on touche à un seul des délicats cheveux de celui à la barrette. Il ralentit le pas le temps de vérifier qu’il ne s’était pas perdu – il n’était plus venu rendre visite à Norvège depuis quelques mois et la panique de la situation ne l’aidait pas à garder les idées claires – et passa une main lasse dans ses cheveux ébouriffés, avant de la laisser glisser le long de sa joue.
" …Il faudrait que je me rase. Je pique, et il va encore me le reprocher."
Il espérait tellement trouver le soutien qu’il n’avait pas eu avec Berwald auprès de Lukas. Et après tout, un peu d’aide pour retrouver Peter serait la bienvenue. Le norvégien avait été la première personne qui lui était venue à l’esprit lorsque Suède lui avait fait comprendre qu’il devait ramener la micro-nation. Qui serait mieux placé pour retrouver un gosse qu’un grand-frère surprotecteur ?
Ainsi, il avait sauté dans le premier vaisseau pour Oslo, et il s’était retrouvé à courir comme un fou furieux pour retrouver les yeux orageux de son norvégien. Il se fouetta mentalement à cette pensée. Il n’avait aucune possession particulière sur l’homme, après tout. Officiellement, du moins... Il soupira, les joues rougies. Les temps n'étaient pas aux idylles. Enfin, il finit par reconnaître la ruelle où Lukas avait établi un petit cabinet d’alchimie, comme il se plaisait à le dire, et Matthias fut soulagé de voir qu’il était ouvert. Le danois décida qu’il s’agissait de la dernière ligne droite et recommença à courir. Il s’engouffra à l’intérieur, toujours aussi hâtivement, et n’attendit même pas que le norvégien le salue pour déballer la situation.
- Norvège ! C’est une catastrophe ! L’Empereur…Le discours… haleta-t-il. Tu…Tu vas bien ! Tu...Rebelle ? Et Sealand ! Sealand, oh mon Dieeeeeeu ! Sealand a disparu ! Ber’ va m’exploser ! Et Fin’…Il va me découper en morceau pour me transformer en jouet ! Il faut…Il faut que tu m’aides !