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Sujet: Secret Santa 2014 - Dévoilez vos cadeaux ! 25/12/2014, 18:03
Secret Santa 2014
Bien le bonjour !
En ces périodes de fêtes, certains d'entre vous ont participé au Secret Santa. En bons Pères Noël, vous avez, normalement, envoyé votre cadeau à son destinataire via MP. Si vous le souhaitez, et seulement si vous le souhaitez - rien n'est obligatoire ! - vous pouvez dès à présent le partager ici avec le reste de notre petite communauté :3
Un joyeux Noël à tous, ho ho ho !
Evander A. Huxley Empereur du Monde
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Sujet: Re: Secret Santa 2014 - Dévoilez vos cadeaux ! 28/12/2014, 16:04
Pfff personne le fait, z'êtes pas drôles :p Moi j'attendais juste que notre cheeer espagnol ne daigne ouvrir sa boite de réception. /meurt/
Donc, voilà~
Sa demande ♥:
Cher/Chère Santa Claus, pour Noël, je voudrais... O J'aime tous les pairings possibles et imaginables, mais si je devais en choisir 5, je dirais le Spamano (OTP), le SuFin (en yuri, ou quand fin est la fille sont mes AU préférés), le Fruk, le Nethergal (portugal x netherland) et l'Ameripan! O Comme idée de thème je dirais; "bien au chaud chez soi", "cuisine", ou encore "crossdressing" mais je laisse le Santa faire preuve d'imagination > v < O Oui, j'accepte avec plaisir les cadeaux NSFW~
Eeeet mon écrit o/
Bonne lecture ♥:
C'est dans un petit appartement de la ville de Madrid, en Espagne, que vont se dérouler les faits intéressants, ce qui nous amène ici aujourd'hui, ce pourquoi je vous raconte tout cela… Dans ce petit appartement, situé un peu à l'écart du centre-ville, vivait un jeune homme… Banal. Il n'avait rien de particulier, il menait sa petite vie tranquille, il n'avait pas de soucis particulier, il n'avait jamais rien fait d'exceptionnel… Non, vraiment, Antonio Fernández Carriedo, plus communément appelé « Tonio » par ses proches, était un jeune homme normal. Mais alors, pourquoi lui ? Pourquoi vous raconter l'histoire de ce jeune-homme, qui est loin d'être hors du commun ? La seule réponse que je peux vous trouver est on ne peut plus simple : N'est-ce pas de belles histoires que l'on aime se raconter durant les fêtes de fin d'année ? Ce soir là, tout le monde fêtait le Nouvel An comme il se doit. Entre ami, avec l'être aimé, en famille… C'était une soirée magnifique, à n'en pas douter. Le ciel était clair, et la neige, tombée plus tôt dans la journée, recouvrait à la fois le sol, les toits, les balcons… A vrai dire, à peu près tout ce qui pouvait l'être. Ainsi affublée d'un manteau d'un blanc immaculé, la ville de Madrid, en Espagne était vraiment magnifique. C'est dans cette ville, dans un petit appartement quelconque, un peu à l'écart du centre-ville, que vivait Antonio Fernández Carriedo. C'était un jeune homme de 25 ans qui, outre son physique avantageux qui avait tendance à faire tourner les têtes, était plutôt banal. Il avait depuis un moment fini ses études, et était maintenant simple serveur dans un restaurant de la ville. Il ne ferait pas fortune avec ça, mais il gagnait bien assez pour vivre confortablement ! Que demander de plus ? Selon lui, pas grand-chose. Peut-être bien quelqu'un avec qui partager sa vie, mais bon, il avait le temps pour trouver, il était encore jeune, et pas particulièrement pressé ! En cette belle soirée d'hiver, Antonio était chez lui. Contrairement à beaucoup d'autres, il ne passait pas le Nouvel-An avec le reste de sa famille : D'énormes conflits avaient fini par lui faire couper les ponts avec chacun d'eux, bien à contre-coeur. Enfin… Le temps était passé depuis, et avait largement eu le temps de faire son travail ! Antonio s'était habitué à cette nouvelle vie, et l'ancienne ne lui manquait pas plus que ça. C'était un peu compliqué au début… Mais on s'y faisait. Puis il n'était jamais seul : Son travail lui permettait d'être toujours en contact avec les gens, et c'était même en service qu'il avait rencontré ses deux meilleurs amis, qui étaient alors en vacances en Espagne ! Comme quoi… Reprenons là où nous en étions ! Antonio était dans son petit appartement, entrain de se préparer. Contrairement à beaucoup, il ne passait pas cette fête en famille. Il ne la passerait pas non plus entre amis : Tous étaient occupés, ça et là, et n'avaient pas pu se libérer. Oh l'espagnol ne leur en voulait pas. Ce n'était pas son genre, puis ce n'était pas particulièrement leur faute ! Francis, un français, était parti en Écosse chez la famille de son petit-ami, et Gilbert, un allemand, passait le Nouvel-An chez lui avec sa fiancée. Antonio savait bien que ce dernier aurait aimé venir, mais le fait que Elizaveta -sa fiancée- était enceinte de maintenant sept mois ne rendait pas les choses aisées, et tous préféraient ne pas la faire voyager, pour des raisons évidentes. Les deux meilleurs amis d'Antonio n'étaient donc pas libres, ses collègues de travail non plus, il n'était pas question d'aller voir sa famille… Le bel espagnol n'avait donc que deux possibilités : Soit il passait cette fête seul chez lui, soit il sortait et faisait d'intéressantes rencontres. Autant vous dire que le choix avait été rapide ! Antonio était donc entrain de finaliser sa tenue devant un miroir, tout en se dandinant joyeusement et en chantonnant un air qui passait à la radio. Il était malgré tout d'excellente humeur, et ça se voyait.
-Naaananana~
La sonnerie de l'entrée retenti soudainement. Antonio s'arrêta alors, quelque peu surpris. Il n'attendait pas quelqu'un… Alors qui ? Le brun baissa le son de la radio, et alla ouvrir sans plus attendre.
-Hol- -Dégage putain, il fait froid ! -Eh ?!
Antonio n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'il fut poussé sans ménagement hors du chemin.Il n'y opposa cela dit aucune résistance, car à peine avait-il ouvert la porte qu'il avait reconnu qui lui rendait visite : Lovino Vargas, un des jeunes cuisiniers au sein du restaurant dans lequel il travaillait. Il avait 23 ans, était originaire de Rome, et était assez… Spécial.
-Lovino.. ?, commença alors Antonio alors qu'il refermait la porte. Tu n'es pas censé être à Rome ? -Mais est-ce que j'ai l'air d'être à Rome, connard ?!
Le plus vieux resta immobile de longues secondes, les sourcils légèrement froncés. Lovino venait de marquer un point. Tout un tas de nouvelles questions naissaient les unes après les autres dans l'esprit de l'espagnol, mais il semblait bien que l'autre n'était pas prêt à y répondre…
-T'as préparer de la bouffe ? J'ai faim ! Rah putain laisse tomber, si c'est toi qui le fais, ça va être dégueulasse !
Si Antonio n'avait pas été Antonio, il se serait vexé depuis longtemps. Ou alors, tout simplement, il serait bien incapable de supporter l'italien. Heureusement pour ce dernier que Antonio faisait probablement parti des personnes les plus gentilles que cette Terre ne porte. Le concerné ne tarda d'ailleurs pas à retrouver le sourire. C'était un de ces sourires dont seul lui avait le sourire… ! De ceux qui font rayonner son visage, mais aussi terriblement communicatifs… Lovino les détestait. Enfin… Pas tant que ça mais… Voilà. Lui, il était revenu en Espagne sur un coup de tête. Il n'avait pas vraiment passé un mauvais moment à Rome, ça lui avait presque fait plaisir d'y être revenu, mais… C'était compliqué, même pour lui. Il avait l'impression qu'il y a encore quelques minutes, il était chez son grand-père, et qu'en un clignement de paupières, il s'était retrouvé devant la porte de l'appartement de cet idiot. Autant dire qu'il était trop tard pour faire demi-tour, alors il sonné. Bien malgré lui hein, c'était juste parce qu'il ne pouvait plus faire autrement…
-Lovino, je peux faire quelque chose pour t'aider ?
La voix du propriétaire des lieux le fit revenir sur Terre. L'italien se retourna vers lui, et le foudroya du regard. Il était déjà dans la cuisine, et s'était même approprié l'endroit. Tout ce dont il avait besoin était déjà sur le plan de travail, que ce soit pour les ingrédients, ou les ustensiles.
-J't'ai demandé ton aide ? Non ! Si t'as faim, prend-ça, et me fais pas chier !
Sur ces mots, il attrapa une tomates et la lança à Antonio, qui manqua de peu de la faire tomber. Il alla simplement reposer le fruit à sa place, sans se départir de son sourire. Bon, finalement il ne sortirait pas, mais la soirée promettait finalement d'être encore plus intéressantes… L'espagnol alla s'occuper de mettre la table afin de ne pas se sentir totalement inutile, essayant tant bien que mal de faire disparaître les nombreux papillons qui voltigeaient au creux de son estomac. Au fond de lui, cela lui faisait plus que plaisir de voir que Lovino était revenu pour passer ce moment avec lui… Oh oui, malgré tout, le jeune cuisiner pourrait le nier tant qu'il le voulait, mais Antonio avait finit par bien le connaître à force de le côtoyer… Et il avait finit par comprendre que Lovino racontait pratiquement toujours l'inverse de la vérité, et se cachait derrière de nombreuses injures lorsqu'il était gêné. Adorable.
-Eh enfoiré ! C'est prêt !
L'espagnol releva la tête, et un sourire plus grand encore étira ses lèvres. Lovino tenait deux assiettes, et un plat dans lequel était posé du raisin tenait en équilibre sur son avant bras. Antonio s'approcha sans attendre et le débarrassa des deux assiettes. Il termina ensuite de préparer la table, tandis que le plus jeune alla s'affaler sur une chaise. Ce dernier marmonna un « bon appétit » avant de commencer à manger sans attendre le plus vieux, qui le rejoignit quelques secondes plus tard. La soirée passa étonnamment vite aux yeux d'Antonio. Ils avaient tous les deux beaucoup discuté ! Au départ cela se résumait à Antonio qui parle, et Lovino qui marmonne quelques vagues réponses entre deux injures, mais il avait fini par s'ouvrir, l'alcool aidant sûrement… Car oui, ils avaient beaucoup bu aussi. Plus qu'ils ne l'auraient dû, probablement…
-E-Eh ! Lovi… Lovivi… Lovino !
L'espagnol n'avait visiblement plus les idées claires. Il riait aux éclats pour un petit rien, il n'arrêtait pas de sourire, que ce soit un grand sourire joyeux, ou un petit sourire totalement niais… D'autant plus qu'il avait du mal à tenir debout. Il avait juste l'air d'un parfait idiot !
-Ça va bientôt être l'heure ! Tu sais ! Les cloches et… Et les raisins !
Lovino redressa aussitôt la tête, et fixa Antonio pendant quelques secondes, les yeux écarquillés. Lui n'était pas dans le meilleur état possible, mais allait toujours mieux que l'autre. Soit il tenait mieux l'alcool, soit il avait été plus raisonnable, mais quelle qu'en soit la raison, il avait encore les idées assez claires pour savoir que c'était une très, très mauvaise idée de suivre la tradition ce soir. Il se releva alors, et alla vers Antonio pour lui arracher le raisin des mains.
-Connard, t'es pas en état ! Tu vas juste crever comme un con en t’étouffant !
Sur ces mots, il reposa le fruit à sa place. Tout en grognant une injure, hein, évidemment.
-Quoi… ? Tu t'inquiètes pour moi, chiquito~ ?
Le rouge monta aussitôt aux joues de Lovino. Et heureusement qu'il avait le dos tourné par rapport à l'espagnol, parce qu'il entendait déjà les remarques stupides qu'il pourrait lui faire. Oh il ne s'était pas attendu à ça. Pas du tout. Et il ne savait pas comment réagir. Même s'il avait très très envie d'envoyer valser la première chose à portée sur Antonio. Et cette envie s'intensifia lorsqu'il sentit deux bras enserrer sa taille, et une tête se poser contre son épaule.
-Mais à quoi tu joues là ?! Merde !
Un florilège de jurons s'échappa des lèvres de l'italien, pourtant il ne fit pas mine de vouloir se défaire de l'étreinte, et Antonio, aussi saoul qu'il soit, ne loupa pas ce détail.
-Alors~ ?, il fit se retourner Lovino. Ça a pas l'air de trop te déplaire~
Antonio n'aurait jamais pu être capable d'expliquer son geste. Avant cette soirée, il n'avait jamais ressentit la moindre attirance pour le jeune cuisinier. Oh, bien sûr, il l'appréciait ! Mais pas comme ça… Enfin, c'était ce qu'il pensait. Il l'avait toujours trouvé très mignon… Probablement, le fait d'apprendre à réellement se connaître ce soir avait tout changé ? Il y réfléchirait plus tard. Là, il n'était clairement pas en état pour se poser des questions compliquées… Voir, se poser des questions tout court, d'ailleurs. Il y allait complètement au feeling, et cette idée lui plaisait. Alors si Lovino était d'accord… Pourquoi ne pas essayer ? Antonio posa doucement sa main sur la joue du jeune en face de lui, et la caressa doucement de son pouce. Dehors, le son des cloches avait commencé à retentir, mais c'était comme s'il n'atteignait personne, dans ce petit appartement… Le temps de quelques secondes, un bref instant, c'était comme s'il n'y avait plus qu'eux deux sur Terre. Personne ne parlait, ils se regardaient simplement, comme si aucun des deux n'osait faire le premier pas. Ce fut finalement Antonio qui se décida. Il se pencha lentement, et déposa un baiser sur les lèvres roses de Lovino. Ce fut un baiser court, chaste, qui paraissait presque hésitant… Mais la seule chose que le jeune italien en avait retenu, c'est qu'il aurait aimé qu'il dure plus longtemps. Mais il n'était pas question de l'avouer !
N'importe qui d'autre aurait pu être blessé par cette phrase, mais heureusement, ce n'était pas le cas d'Antonio, qui savait interpréter chaque signes que l'autre laissait voir : Ses joues rouges, son regard fuyant, ses poings serrés.. Il se mordait la lèvre aussi. Et surtout, encore une fois, il n'avait pas bougé. En temps normal, nul-doute qu'il aurait déjà fuit loin… Et qu'Antonio pourrait oublier tout espoir de le revoir. Mais non. Lovino était toujours là.
-Si… Peut être que je suis fatigué oui… Mais je suis pas en état pour aller tout seul jusque dans ma chambre…~
C'était gros, c'était pas subtile, et Gilbert aurait été particulièrement fier de lui en l'entendant. C'était peut être pas une excellente chose, mais ça avait marché ! Le plus jeune traînait presque Antonio à partir de maintenant pour l'emmener dans sa chambre, et une fois arrivé, ce dernier se laissa mollement tomber sur le matelas. Alors qu'il s’apprêtait à inviter l'autre à le rejoindre, il fut ce pendant devancé.
-Espère même pas que je dormirai avec toi !
Et il claqua la porte derrière lui. Antonio fit une petite moue déçue, mais il n'avait plus la force de retourner le chercher.
D'ailleurs, il ne vit même pas Morphée l'emmener...
_____________________
Plus tard dans la nuit Antonio se réveilla d'un sommeil sans rêve. Il n'avait pas encore d'horrible mal de crâne, et par chance, les souvenirs de la soirée lui revenaient lentement. Il sourit doucement en s'en remémorant la toute fin… Lovino avait été tellement mignon. Il soupira d'aise, et se tourna sur le coté… C'est là qu'il remarqua quelque chose. Il y avait quelqu'un d'endormi avec lui, de l'autre coté de lui. Cette personne lui faisait face, et malgré l'obscurité, il n'y avait aucun doute sur son identité.. Un large sourire étira les lèvres d'Antonio, alors qu'il réalisait que Lovino était bel et bien venu le rejoindre à un moment ou un autre de la nuit. Ses sourcils étaient froncés, et il semblait faire la tête, même en dormant. -Combien de fois vais-je bien pouvoir me faire la réflexion que tu es adorable…, murmura-t-il en regardant l'air renfrogné de l'endormi. Un petit rire s'échappa des lèvres de l'espagnol tandis qu'il passait un bras autour de la taille de son tout récent petit ami afin de l'attirer contre lui.
-Buenas noches, mi amor~
En réponse, il n'eut droit qu'à un vague marmonnement qui manquait cruellement de sens. Mais bon, Antonio s'en fichait bien. Il referma les yeux, retombant lentement dans le sommeil. Une dernière pensée lui traversa l'esprit, juste avant qu'il ne se rendorme pour de bon :
Cette année, les Rois Mages sont passés bien en avance… Et l'ont terriblement gâté.
Tintintiiiin J'espère que vous avez apprécié, et désolée pour les fôtes si j'en ai loupé-
Petite anecdote stupide n°1 : A la base, j'avais pas choisi de ville dans laquelle se passerait les événements, je voulais pas le faire dans la capitale, mais la flemme de chercher m'avait fait écrire {Truc-muche} à la place de "Madrid" (vu que finalement..) Je l'ai envoyé tel quel au départ- Heureusement qu'on peut éditer un mp hein... :'D
Petite anecdote stupide n°2 : j'ai écrit la majeur partie de l'OS dans la nuit du 25/12 au 26/12. (BECAUSE IM ALWAYS LATE ALWAYS) Entre 2h et 8 du matin. J'ai même entendu mon père partir au boulot. *tousse*
Voilààààà ♥
Japon Pays du Soleil levant
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Sujet: Re: Secret Santa 2014 - Dévoilez vos cadeaux ! 28/12/2014, 19:23
Oups! J'avais oublié de répondre! Hontoni sumimasen deshita! ^^
Voici donc la charmante lettre reçue de la part de notre empereur préféré!
Cher Finlande...:
Cher/Chère Santa Claus Finlande, pour Noël, je voudrais veux... (Quoi, faut pas rayer la mention inutile ?) ☆ ScotFra. ScotFra, ScotFra, ScotFra... Et du PruHun. Les deux. Moui, ça me semble bien. Je veux bien aussi du IceLeah (OUI je demande ça sur ce compte, yé pas peur.). Parce que je ship. Ouuuu... Si c'est Kikki mon Santa, je lui réclame un PruNor >8D (en l'honneur du bon vieux temps.) Ou du... Wales x N. Zealand. Because I sheep it. *OUI J'AI DIT CE COUPLE JUSTE POUR LA CASER* Bon bah y a les 5 :3 ☆ Mmmmh... Genre... Euh... Musique - String - Chocolat - Blessure - Chaton. ...J'ai pas d'idée ouais, alors toi, mon Santa attitré, tu n'es pas obligé de suivre ça. /PAN/ ☆ AYE. GO FOR IT.
Et voici le magnifique OS qu'il a reçu en cadeau :
Flamme:
Cela n'aurait pas dut se passer de cette façon.
C'était le début de l'hiver et la neige recouvrait déjà l'ancien territoire du Royaume-Uni d'une épaisse couverture blanche. La campagne ressemblait au royaume de la reine des neiges, parée de milliers de cristaux précieux dont la lumière blessait les yeux les plus insistants.
Oui. La campagne. L'Empereur et la Princesse étaient à la campagne. Pendant une semaine.
Leah s'était réjouie lorsque son frère était venu lui annoncer ces vacances prochaines dans un coin reculé de l'île britannique. Un riche propriétaire leur avait proposé de venir habiter son manoir pendant qu'il était ailleurs pour affaires, certainement ravi du prestige que lui amènerait le fait d'avoir hébergé l'empereur du monde, n'aurait-ce été qu'une seule nuit. La demeure était en pleine campagne écossaise, entourée de forêts et de fermes. L'air y était pur, loin des vapeurs lourdes de la ville, et les paysages y était somptueux, encore sublimés par la féerie des cristaux blancs. Leah savait qu'en plus de pouvoir se reposer un peu, Evander voyait cet endroit comme un moyen de narguer un certain rouquin ennemi de l'empire, de lui dire "Vois comme je peux passer mon temps chez toi, sur tes terres, sans que tu puisses rien y faire!"
Il était donc partis, tous les deux. Avec une garde nombreuse et entraînée et Svitlana qui veillait au grain, mais bon, elle ne se plaindrait pas. Evander ne faisait pas forcément l'unanimité et il valait mieux éviter les attentats. L'important était qu'il n'arrive rien à son frère.
Le séjour fut agréable, ponctué de ballades à cheval dans un décor de conte de fée, de rires, de jeux, de lectures chaleureuses avant d'aller dormir et de batailles de boules de neiges où Leah et Evander parvenaient parfois à traîner Svitlana. Leah se sentait bien ici. Les quelques gardes et serviteurs les plus proches se faisaient discrets et il n'y avait personne d'autre, en dehors de son frère et de Svitlana qu'elle considérait comme faisant partie de sa famille. Pas d'yeux pour peser sur elle, pas de regards auxquels renvoyer l'image de la parfaite petite princesse. Elle n'en était pas moins raffinée pour autant mais savoir qu'elle n'avait pas à se surveiller elle-même faisait de ce séjour une expérience des plus agréables.
On lui avait laissé une chambre, au rez-de-chaussée, qui était chauffée au calorifère afin de lui éviter de faire face à sa peur maladive du feu. A cause de cela, elle dormait assez loin d'Evander qui logeait au premier étage.
La nuit du quatrième jour, la jeune fille s'était réveillée en sueur dans son lit. Il faisait une chaleur étouffante dans sa chambre, l'air était lourd et lui brûlait la gorge. Leah comprit immédiatement qu'il y avait eu un dérèglement dans le système de chauffage. Une fuite peut-être. Elle se leva à contre-cœur et ouvrit la fenêtre pour chasser l'air vicié. Le froid nocturne lui fouetta le visage mais ce n'était pas désagréable. Elle s'accouda sur le rebord quelques instants, respirant le parfum subtile de la campagne enneigée, souriant à la nuit élégante au-dehors. Le ciel était dégagé et brillait sous une myriade de diamants. La lune était pleine et éclairait le paysage enchanteur d'une forêt de givre.
Lorsque son nez commença à s'engourdir, Leah s'écarta de la fenêtre. L'air circulait un peu à présent mais il était toujours aussi lourd et désagréable. La princesse tressaillit lorsqu'une fine odeur de fumée parvint à ses narines. Elle obligea ses lèvres à afficher un sourire crispé et se donna du courage. C'était probablement le feu utilisé pour le chauffage qui sentait ainsi, il y avait donc bel et bien une fuite. Pas de quoi paniquer, elle devait simplement aller prévenir les serviteurs qu'il y avait un souci.
Elle enfila ses chaussons et passa un châle en laine par-dessus sa longue chemise de nuit. Même au milieu de la nuit, une princesse devait être présentable. Elle se dirigea alors vers la porte et poussa le battant. Un mauvais pressentiment la cueillit au ventre lorsque l'odeur de fumée s'intensifia et elle faillit en oublier d'avancer. Dans le couloir obscur qui menait au vestibule, l'air était encore plus chaud et irritant. Leah avait l'impression de marcher dans la gorge béante d'un dragon endormi, tâtonnant dans le noir pour ne pas se cogner contre un meuble ou un mur.
Au bout du corridor, elle perçut des mouvements furtifs dans l'entrée et se cacha instinctivement derrière un rideau. La porte principale était grande ouverte et des silhouettes sombres étaient en train de fuir à la va-vite sous la lumière de la lune. Elles étaient assez nombreuses et Leah n'en reconnut aucune. L'inquiétude la gagna. Des voleurs? Des assassins? Des rebelles? Que voulaient-ils? Qu'avaient-ils fait? Où étaient les gardes? Svitlana? Que devait-elle faire? Où était son frère? Au beau milieu de ses interrogations, la porte claqua, plongea à nouveau la pièce dans l'obscurité. Leah cligna des yeux et distingua une faible lueur au niveau des escaliers. Toujours à l'abris entre le mur et les rideaux, elle plissa les yeux pour mieux voir.
Son sang se figea lorsqu'elle comprit. Des étincelles. Elle gonfla ses poumons et voulut hurler la première chose qui lui vint à l'esprit.
- EVAND...
L'explosion lui coupa le souffle et la renvoya bouler dans le couloir. Plusieurs détonations retentirent à la suite, à l'étage, au sous-sol, partout. Des bombes! Ils avaient posé des bombes!
Leah se releva. Elle n'avait rien, le rideau dans lequel elle s'était cachée l'avait protégée. En revanche, ses vêtements étaient un peu roussis. Terrifiée, elle tituba jusqu'au vestibule et se figea d'horreur.
Les flammes rongeaient les murs, léchaient les rideaux, dévoraient les escaliers, piégeant ceux qui dormaient à l'étage. L'air était brûlant, sec, irrespirable, les flammes lâchaient une lumière rouge qui noyait le monde. Leah avait les yeux écarquillés. Sa terreur était telle qu'elle était incapable de bouger. Elle entendit des cris d'effrois, venir de tous côtés et reconnut sa propre voix parmi eux. Le passé et le présent se mêlaient dans sa tête en une gigantesque fournaise qui la dévorait de l'intérieur. Le feu, partout. Tout le monde, tout le monde allait mourir! Il fallait faire quelque chose!
D'une voix rendue rauque par la fumée, elle appela son frère de toutes ses forces mais seul le crépitement impitoyable de l'incendie lui répondit. Des silhouettes sombres se mouvaient autour d'elle, la bousculaient, transportaient de l'eau. L'une d'elle lui empoigna la main et la tira loin des flammes sans qu'elle puisse résister. Son esprit était vide de tout raisonnement, de toute pensée cohérente, hormis cette terreur qui la dominait toute entière. Le feu, à nouveau! Il allait lui enlever ce qui lui restait! Il allait lui enlever Evander, Svitlana, tout! Peut-être allait-elle mourir aussi!
Une nouvelle explosion retentit sur le toit et les ombres qui s'agitaient furent gagnées de frénésie. On lui lâcha le bras. Quelque chose de grave se produisait. Leah tomba sur le sol parqueté de sa chambre, incapable de faire obéir ses muscles figés par l'horreur. Le vent froid siffla par la fenêtre béante et courut délicatement sur sa peau humide de sueur. Le bruit du carnage lui venait de loin, comme étouffé malgré la chaleur qui lui prouvait que ce n'était pas une hallucination. Leah était secouée de sanglots de panique qu'elle essayait de maîtriser tant bien que mal. Les larmes dévalaient ses joues et gouttaient sur sa chemise de nuit. Elle entendit des hurlements, des bruits de lutte et serra les poings tant bien que mal. Elle devait s'enfuir, elle ne pouvait pas rester ici. Elle serait une cible trop facile pour les assaillants.
Elle s'obligea à ravaler ses larmes, s'obligea à refouler sa peur et son angoisse, obligea ses jambes tremblantes à la porter, obligea ses pieds à marcher. Elle enfila à la va-vite des bottes et un chapeau, serra un manteau autour d'elle, prit appuie sur le rebord de la fenêtre et sauta dans la neige.
Le vent s'était levé et soulevait la poudreuse autour d'elle. Le froid mordit sa peau nue là où elle n'avait pas eu le temps de s'habiller mais elle n'y fit pas attention. Elle se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait et ne se retourna que pour constater la présence d'un navire arrimé au toit du manoir. Elle ne s'arrêta pas, ne fléchit pas, quand bien même ses larmes laissaient une traînée glacée le long de ses joues. De la vapeur s'échappait de sa bouche sous l'effet du froid et elle trébucha plusieurs fois dans l'épaisse couche de neige. Elle ne savait pas où elle allait, elle savait juste que s'enfuir était la meilleure chose à faire.
Frigorifiée, sa chemise de nuit trempée par la neige, ce n'est que par un pur effort de volonté qu'elle atteignit la ferme la plus proche. On ne la chercherait sûrement pas, ici, et le vent sur la neige légère, à défaut de les enfouir, suffirait à dissimuler ses traces. Mais au moment où elle allait frapper à la porte de la maison, elle fut prise d'un doute. Les rebelles n'avaient pas pu attaquer sans complices. Elle ne connaissait que très peu ceux qui vivaient sur le domaine et aller vers eux revenait à prendre le risque d'échapper à un piège pour mieux tomber dans un autre.
Elle s'écarta prudemment de la maison, malgré ses membres qui s'engourdissait. Elle devait trouver un abri, vite. Son regard parcourut les alentours et tomba sur une petite grange dont les murs et le toit semblaient assez épais pour la protéger au moins du vent, sinon du froid. Elle s'y dirigea en trottant, pressée de se mettre à l'abri. Elle tira la porte qui n'était pas fermée à clef et s'engouffra dans le repère sombre.
Le vent siffla plus fort à l'extérieur mais en vain. La princesse était sauvée. Il faisait bon dans cette grange. Apparemment, la paille était un isolant très efficace. Leah tâtonna dans l'obscurité, cherchant un recoin tranquille où se reposer et libérer enfin les émotions qui lui lacéraient la poitrine depuis qu'elle avait fuit la demeure en flammes.
Elle trébucha jusqu'à l'arrière du bâtiment et s'arrêta net. Une lanterne était posée là, toute seule, au milieu d'un cercle formé par les bottes de paille.
Elle était allumée.
Leah n'eut pas le temps de se poser de questions qu'une masse sauta sur son dos en rugissant et l'envoya au sol. Le choc lui coupa la respiration mais elle garda la tête froide. Lorsque son assaillant revint à la charge, elle se débattit de toutes ses forces, cherchant à s'éloigner. Alors qu'il allait l'immobiliser, elle parvint à agripper un gros morceau de brique oublié là et lui asséna sur la tête de toutes ses forces pour le faire lâcher prise. L'inconnu recula sous l'impact et s'étala à son tour dans la paille. Leah en profita pour se mettre hors de sa porté, brandissant encore sa fidèle brique. Elle n'en avait pas l'air, mais elle savait se défendre lorsqu'on l'agressait.
L'étranger se tenait la tête en gémissant et Leah se surprit à être soulagée de ne pas l'avoir tué avec un coup aussi fort. De là où elle était, elle parvint à l'observer à la lumière de la lanterne. C'était un jeune homme qui semblait avoir son âge. Il était pâle comme un fantôme, de peau comme de cheveux, et portait un costume élimé de couleur brune, de plutôt bonne facture. Après quelques instants, Leah put déceler comme une aura qui entourait le jeune homme. Une aura qu'elle connaissait bien, comme tous ceux qui avaient une fois côtoyé des êtres comme lui. Il s'agissait d'une nation. Alliée ou ennemie? Cela restait à voir, elle ne se souvenait pas très bien de ce visage.
Le jeune homme se redressa lentement et lança un regard à la jeune fille, le visage grimaçant de douleur. Il se figea soudain pendant quelques secondes et écarquilla des yeux surpris. Visiblement, il ne savait pas à qui il s'attaquait et venait de réaliser qui était la personne qui se trouvait en face de lui. Un peu gênée, Leah lissa ses cheveux d'une main et tâcha d'épousseter sa chemise de nuit trempée et pleine de terre après cette courte lutte. Être en mauvaise posture était une chose, être vue dans cet état en était une autre.
Il parut hésiter sur la conduite à adopter et finit par opter pour un vague salut de la tête. Leah eut le sentiment qu'il n'était pas vraiment du côté de l'Empire.
- A qui ai-je l'honneur?, demanda-t-elle d'une voix qu'elle voulut neutre, voir assez froide.
Il ne répondit pas, préférant fuir son regard. Bon, décidément, il ne l'appréciait pas. C'était normal en même temps.
- Vous êtes une nation et vous n'êtes pas un allié, n'est-ce pas? Je vous préviens, ne m'attaquez plus, je sais me défendre.
Il y eu un silence. Le jeune homme fixait le mur avec obstination.
- Bon, vous ne voulez pas me parler, soit. Vous permettrez au moins que j'ailles m'asseoir.
Et sans rien ajouter, Leah marcha vers une botte de paille qu'elle tira un peu vers la lanterne et s'y assit avec élégance. Surtout, ne pas montrer de faiblesse, son image était sa force. Le jeune homme était impressionné, tant qu'il le restait il ne serait pas une menace. Elle frissonna et retint une larme de frustration. Adieu, libération tant convoitée, elle allait devoir rester digne un peu plus longtemps.
- Islande.
Leah sursauta presque et se retourna vers le jeune homme qui s'était assis en face, de l'autre côté de la lanterne. Son visage était tourné de côté, comme si le seul fait de la regarder était une épreuve. Leah tâcha d'analyser l'expression de son visage, ce qui était étonnamment difficile. Il était assez neutre mais, en regardant bien, on pouvait voir ses sourcils froncés et ses lèvres pincées. Si elle avait dut deviner, elle aurait dit qu'elle lui inspirait de la crainte, de la colère, peut-être même un peu de dégoût, mais tout cela de façon assez mesurée. Elle n'était pas le véritable ennemi, mais une de ses alliées.
- Islande, répéta-t-elle doucement.
Un vague hochement de la tête lui servit de confirmation.
- Enchantée, fit-elle par réflexe.
Un minuscule rictus amusé tordit les lèvres d'Islande avant de disparaître aussi vite qu'il était apparu mais il n'en fut pas plus bavard pour autant. Leah ôta discrètement son chapeau et ses bottes trempées. Dans la lanterne brûlait une chandelle qui diffusait une faible chaleur autour d'elle. Leah n'osa pas s'en approcher. Au lieu de cela, elle serra ses bras autour d'elle-même et tâcha de penser à autre chose qu'au froid qui était en train de la gagner dans ces vêtements pleins de neige fondue. Mais chacune de ses pensées revenait à son inquiétude pour son frère, à l'attaque du manoir, et renforçait l'angoisse qu'elle essayait désespérément de contenir. Elle devait trouver autre chose, vite.
- Parlez-moi.
Sa demande fut si brusque qu'Islande en oublia de rester stoïque et se tourna vers elle pendant une seconde, juste le temps pour elle d’apercevoir deux jolies iris mauves et brillantes, comme deux améthystes. Il se détourna en rougissant légèrement, comme pris en faute.
- Pourquoi?
Sa voix était plutôt morne, l'émotions que l'on pouvait y entendre passait comme un léger accent. A cet instant, il semblait agacé. Leah haussa un sourcil.
- Je pense qu'il est de bon ton de discuter lorsque l'on se trouve en compagnie d'une autre personne.
Elle cherchait plus à occuper ses pensées qu'à respecter les conventions sociales mais elle ne pouvait pas se permettre de donner la vraie raison à ce jeune homme. L'image, toujours l'image. Islande eut un petit rire sans joie.
- Désolé de vous l'annoncer, princesse, mais nous ne sommes pas dans un de vos petits salons bien décorés, ou dans une salle de négociations. Nous ne sommes pas dans le même camps, nous n'avons rien à nous dire car nous savons tous deux que les informations sont précieuses en ces temps.
- Quand bien même...
Islande ne répondit pas, préférant se perdre dans la contemplation d'un vieux clou qui dépassait d'une poutre sur sa droite. Il semblait gêné, mal à l'aise.
- Pourquoi êtes-vous ici?, demanda Leah.
Il fronça plus fortement les sourcils et ne lui accorda pas un regard. Leah ne se laissa pas décourager.
- Si vous êtes un rebelle, pourquoi n'êtes-vous pas en train d'attaquer le manoir comme les autres?
Pas un tressaillement, pas une réaction. Leah eut un soupir agacé.
- Mais je vous en prie, ignorez-moi. Ce n'est pas comme si vous risquiez grand-chose, vous êtes déjà un hors-la-loi. Mais moi, je suis lasse et j'aimerais discuter. Vous n'allez visiblement nulle part, et moi non plus. Ni vous ni moi ne sommes armés, nous ne représentons, pour autant que je sache, aucune menace l'un pour l'autre. La nuit sera longue avant l'aube et il fait froid. Une simple discussion est, je pense, dans notre intérêt commun.
Elle n'avait pas haussé le ton de toute sa tirade mais son énervement transparaissait dans ses mimiques et dans sa voix. La fatigue de sa courte nuit commençait à se faire sentir et tiraillait sur ses nerfs. Elle savait qu'elle ne pourrait pas s'autoriser à dormir en présence d'un membre du camp adverse. Elle ne pouvait pas montrer de faiblesse, ni relâcher sa vigilance, et lui ne le pouvait pas non plus. Son raisonnement était donc logique, discuter servait leurs intérêts à tous les deux.
Islande haussa les épaules sans la regarder.
- Je n'ai rien à dire à la "Princesse de l'Empire", souffla-t-il.
Il l'avait dit comme un fait évident, sans réelle méchanceté, mais l'on sentait comme du mépris pour ce titre. Leah se retint de grogner contre son obstination. Et eut une idée. Une idée qui lui parut peut-être un peu folle mais qui, au moins, aurait le mérite de la divertir. Que risquait-elle de toute façon, cette nation serait le seul témoin de son acte. Un petit sourire étira ses lèvres. Elle se leva avec délicatesse et se posta devant son visage pour l'obliger à la regarder. Surpris, il lui lança un regard interrogateur lorsqu'elle se baissa pour se mettre à sa hauteur.
- Enchantée, dit-elle en lui tendant la main. Je suis Leah. Et toi? Quel est ton nom?
Il regarda tour à tour son visage et sa main tendue, sans réussir à prononcer un mot. Leah ne bougea pas, un sourire un peu hésitant aux lèvres. Elle espérait de tout cœur que ce jeune homme comprendrait la manœuvre. De longues secondes passèrent avant qu'un léger sourire amusé se forma à nouveau sur les lèvres de l'islandais qui serra maladroitement la main tendue.
- Islan... Ah, Emil. Je suis Emil. Ravi de te connaître. Leah.
Ils parlèrent longuement. D'abord de sujets anodins, qui ne gênaient personne. Du temps qui se refroidissait. De leurs plats préférés. De livres, de musique. Leah avait été presque surprise de se rendre compte qu'ils avaient des goûts plutôt similaires. Elle se détendait peu à peu, et lui aussi. Ils se souriaient un peu plus souvent et riaient de temps à autre. La conversation dériva naturellement vers des choses plus personnelles mais personne ne s'en offusqua. Ils parlèrent de leurs enfances, de leurs familles. Emil rit de bon cœur lorsque Leah parla des tendances surprotectrices de son frère et de Svitlana. Elle rit à son tour lorsqu'il parla de celles de son frère, Norvège, et des autres nordiques.
Il lui parla de légendes de chez lui et de vieilles traditions qu'il suivait lorsqu'il était petit. Elle lui parla des fêtes somptueuses auxquelles elle assistait et où l'ennui et l'hypocrisie étaient de mise. Il lui parla d'anciens dirigeants, de scènes de batailles. Elle lui parla de politique et d'amusantes anecdotes de la cour. Elle ne se lassait pas de lui parler. Il avait tant de choses intéressantes à dire et il l'écoutait avec attention lorsqu'elle lui confiait ses pensées sur tel ou tel sujet. Ce n'était qu'un jeu bien sûr. Un jeu où ils tenaient les rôles de simples adolescents. Il n'était pas rare que lorsque l'un posait une question, il utilisait la troisième personne. "Que pense la Princesse, à ce sujet?" "Qu'est-ce qu'Islande a fait ensuite?" C'était une façon d'oublier qui ils étaient l'un et l'autre, d'oublier ce qu'ils étaient censés représenter. Dans cette grange, assis l'un à côté de l'autre, ils n'étaient personne d'autre que Leah et Emil. Ils n'étaient rien d'autre qu'eux-même.
Après quelques heures, un silence retomba entre eux. Leah hésita quelques instants avant de poser sa question.
- Pourquoi Islande n'a-t-il pas attaqué avec les autres rebelles?
Emil leva les sourcils et détourna brièvement le regard, un peu rouge. Il ressemblait vraiment à un adolescent de son âge à cet instant et Leah commençait à trouver ce caractère plutôt attachant.
- Norvège ne voulait pas que je vienne, soit-disant que c'était dangereux. Je me suis caché dans le navire d'Ecosse lorsqu'il est venu chercher Dan et les autres. Mais il m'a trouvé juste avant qu'on attaque et m'a dit de rester là jusqu'à ce qu'il revienne. Voilà.
Leah eut un petit rire qui parut faire rougir Emil davantage.
- Bel échec, commenta-t-elle avec un petit sourire narquois. Tu t'es fais avoir comme un enfant.
- Oh, arrête, tu veux?
Il était de plus en plus rouge et elle riait de plus en plus de son air gêné.
- A toi, maintenant. Je suppose que la Princesse s'est enfuie? Son frère n'a rien trouvé de mieux que l'envoyer toute seule sous la neige?
Elle perdit immédiatement le sourire et Islande sut qu'il avait fait une erreur en lui parlant sur ce ton au sujet de son frère. Il avait bien comprit à quel point elle lui était attaché. Pourtant, lorsqu'elle parla, sa voix était calme et mesurée. Comme si elle s'était à nouveau enfermé dans son rôle de Princesse du Monde.
- Il n'a rien fait. J'ai pris la décision de m'enfuir de moi-même.
Elle lui fit un petit sourire qui parut atrocement faux et détourna le regard à son tour. Islande crut qu'elle n'en dirait pas plus mais il n'en fut rien.
- Je risquais d'être capturée et j'aurais été son point faible. De toute façon, comment aurait-il put me dire de faire quoi que ce soit, il était à l'étage, et moi j'étais au rez-de-chaussée...
Sa voix était étrangement régulière, comme si elle parlait de loin, comme si ses lèvres ne bougeaient que par automatisme. Ses immenses yeux d'azur venaient soudainement de perdre l'éclat qu'Islande avait remarqué à l'instant où il l'avait vue.
- Les escaliers étaient en feu, tout explosait. Je... Je savais que je devais prendre la décision la plus sûre pour nous deux... Voilà tout... J'aurais été un poids... Rien d'autre...
Plus elle parlait, plus son débit de parole accélérait. Elle ne semblait plus présente, elle semblait repartie dans ses souvenirs de cette attaque, complètement bouleversée par quelque chose. Peut-être était-elle juste inquiète pour son frère. Les yeux grand ouverts sur le vide, elle ne semblait pas se rendre compte des larmes qui commençaient à rouler sur sa peau nacrée.
Emil se sentit soudain très mal. Il était celui qui venait de la faire pleurer. Il ne pensa même pas qu'il s'agissait de la Princesse qui venait de baisser sa garde face à lui. Il ne songea pas qu'elle était une ennemie en position de faiblesse. Elle ne l'était pas. Elle était une jeune fille avec qui il venait de passer plusieurs heures à discuter, et à rire, et avec qui il s'entendait bien. Il réagit naturellement, comme par réflexe. Il posa une main sur son épaule, la serra doucement, timidement, contre lui, et de son autre main il essuya les larmes qui maculaient ses joues de poupée. Elle se laissa faire, sans bouger, comme si elle n'était pas là. Mais après quelques minutes de larmes silencieuses, elle se serra à son tour contre lui et se mit à sangloter comme si elle relâchait un énorme orage prisonnier de son cœur.
Islande avait déjà vu la Princesse auparavant, dans les journaux, sur des photos, parfois même en personne, lors des rares réceptions où il s'était rendu. Il l'avait toujours trouvée d'une beauté frappante et rare, une beauté d'autant plus précieuse qu'elle ne dépendait ni de sa parure ni de ses émotions. Belle lorsqu'elle souriait, belle lorsqu'elle était en colère, belle même lorsqu'elle demeurait digne et impassible. Même lorsqu'il était devenu un rebelle, qu'il avait juré de se battre contre l'empereur, il n'avait cessé de la trouver belle. Et là, alors même qu'elle sanglotait dans ses bras, alors que son visage se tordait, que ses yeux rougissaient, alors même que ses vêtements étaient humides, froids et salis par la terre, même ainsi, il la trouvait belle.
Il la laissa pleurer contre lui, sans un mot alors qu'elle murmurait à toute vitesse ce qu'elle avait sur le cœur. Il l'écoutait en silence, caressant du bout des doigts ses longs cheveux dorés, tâchant de comprendre le flot de paroles qu'elle débitait sans s'arrêter, comme prise dans une tempête de souvenirs.
Elle souffrait. Elle avait trop souffert, trop brutalement. Elle avait perdu tout ceux qu'elle aimait, son innocence, son insouciance, tout cela avait disparu dans les flammes. Il ne lui restait que son frère, personne d'autre. Elle voulait, oh comme elle le voulait, oublier ce jour, oublier les cris, oublier la chaleur et la fumée. Mais le feu la rongeait de l'intérieur, chaque nuit, derrière ses paupière. Il la tenait sous son emprise, prisonnière dans sa propre tête. Le jour, elle souriait et jouait ce rôle qu'on lui avait octroyé. Elle était la sœur de l'empereur, délicate, raffinée, et aussi forte qu'elle le pouvait. Mais le feu était là et la dominait. Elle détestait le voir. Une seule flamme suffisait à l'effrayer. Elle n'y pouvait rien.
Elle avait cru mourir dans ce nouvel incendie, cette nuit-là. Elle avait revécu la terreur de savoir ce qu'elle avait de plus précieux hors de sa portée, hors d'atteinte. Son frère était à l'étage, sans moyen de s'enfuir, pris entre le feu et les assaillants. Elle ne pouvait pas supporter de revivre cela. Elle savait que s'enfuir était le meilleur moyen pour qu'ils s'en sortent tous les deux. Elle s'était enfuie. Et pourtant, elle se sentait coupable. Coupable de n'être qu'une fillette terrorisée par le feu, incapable de combattre sa peur pour aller secourir la personne la plus chère à ses yeux. Coupable de n'avoir rien pu faire ce jour-là, avant que tout ne change. Coupable de tout. Elle le savait, c'était stupide mais c'était ce qu'elle ressentait.
Peu à peu, le flot de paroles tarit jusqu'à ce que Leah n'ait plus rien à dire, plus rien à libérer. Elle resta là, muette, dans les bras d'Islande qui lui caressait les cheveux. A son tour il se mit à murmurer. Des paroles douces et apaisantes. Vérités ou mensonges, peu importait. Il était là, il l'avait écoutée, il se moquait de savoir qu'elle était une ennemie, il se moquait de savoir qu'elle était la Princesse, il se moquait de savoir qu'elle n'aurait pas dut se dévoiler ainsi à lui. Il était là et il soignait son cœur par de petits mots pleins de douceur et de compassion. Pour la première fois depuis bien longtemps, Leah se sentit libre d'être faible et fragile. Elle se sentit libre d'être une jeune fille normale, avec sa propre douleur et sa propre joie. Même avec Evander, elle n'avait pas su se libérer ainsi.
Lorsqu'à son tour il ne sut plus quoi dire, elle se recula et plongea ses yeux bleus dans son regard d’améthyste. Elle vit de la gentillesse, de la compassion, de la franchise, de la timidité. Il vit de l'honnêteté, de la loyauté, de la force et de la douceur. Tous deux adorèrent ce qu'ils virent.
Ils ne s'étonnèrent pas lorsque leurs visages se rapprochèrent lentement. Ils ne s'étonnèrent pas lorsque leurs souffles se mêlèrent. Ils ne s'étonnèrent pas lorsque leurs nez se frôlèrent.
Ils ne s'étonnèrent pas lorsque leurs lèvres se rencontrèrent.
Les lèvres de Leah étaient douces, salées par les larmes. Emil entrouvrit les siennes et passa timidement sa langue dessus, les joues rouges. Une demande informulée. Leah se recula imperceptiblement, hésita une seconde, et ouvrit doucement la bouche. Le baiser devint plus profond, plus tendre. Leurs langues se caressaient, se découvraient l'une l'autre, sans se presser, en toute innocence. Leah se serra contre la nation qui l'entoura de ses bras.
Ils se séparèrent pour reprendre leur souffle, les joues rouges et les yeux brillants. Leah se demanda ce qu'elle faisait, pourquoi elle venait d'embrasser un rebelle. Pourquoi son cœur battait aussi vite et pourquoi son estomac se tordait dans tous les sens. Pourquoi elle trouvait cela agréable. Puis elle regarda le visage d'Emil et oublia ces questions. Elle se serra plus fortement contre lui. Il la souleva doucement et elle se retrouva sur ses genoux. Il l'embrassa à nouveau, toujours aussi doux, toujours aussi tendre. Ses lèvres voyagèrent lentement le long de sa mâchoire jusque dans son cou, la faisant frissonner. Elle sentit ses mains caresser son dos et ses jambes à travers sa chemise de nuit. C'était la première fois qu'elle se sentait autant à la merci de quelqu'un et pourtant elle ne se sentait pas en danger.
Soudain, l'image de son frère s'imposa dans son esprit, si brusquement qu'elle sursauta. Non, elle ne pouvait pas. Que penserait Evander? Que dirait-il? Elle se recula et Emil la regarda d'un air interrogateur, puis inquiet en voyant son air effrayé.
- Désolé, fit-il doucement. Je ne voulais pas te faire peur.
Elle secoua la tête et ses mains s'agrippèrent plus fortement à lui.
- Non, ce n'est pas ça. C'est juste... Je ne devrais pas. La Princesse ne peut pas. C'est mal.
Il la contempla quelques instants, l'expression neutre. Puis il la serra tendrement contre elle sans qu'elle n'y résiste. Il déposa un baiser contre sa joue et murmura à son oreille.
- Et Leah? Est-ce que Leah peut, elle?
Un frisson parcourut sa colonne vertébrale et quelques larmes se remirent à perler aux coins de ses yeux. La réponse était simple et courte. Parfaite. Oui. Oui, Leah le pouvait. Leah, la jeune fille. Leah, l'amoureuse. Cette Leah le pouvait.
Le soleil matinal se glissa à travers une lucarne du toit, annonçant le matin. Leah se leva. Ses longs cheveux d'or étaient mêlés de paille et sa chemise de nuit n'avait jamais été aussi sale. De discrets cernes témoignaient de son manque de sommeil et sa gorge douloureuse lui faisait regretter de n'avoir pas pris d'écharpe, la veille. Pourtant, un sourire s'était installé sur son visage et, avec toute la volonté du monde, elle n'arrivait pas à l'en chasser.
Emil, derrière elle, lui déposa un baiser dans le cou. Elle eut un petit rire et lui fit face. Ils se contemplèrent. Sans un mot. Il s'était passé quelque chose de formidable cette nuit-là. Une révélation, en quelque sorte.
Le soleil montait dehors. La nuit se terminait. Le sourire de Leah se fit plus triste.
- Il est temps de partir, n'est-ce pas?
Islande hocha la tête, à regret.
- Cela va me sembler étrange d'être à nouveau contre toi, dit-elle distraitement.
- Nous ne sommes pas obligés d'être ennemis.
Elle ouvrit de grands yeux surpris.
- Mais... Evander, mon rang... Et puis ta famille, Norvège, Danemark...
- Mon frère, ton frère, mon ami, ta tante, la sœur du neveu du cousin, le fils de l'oncle du chien... tous ces gens, ce n'est pas nous. C'est leur combat et nous avons le choix. Enfin, je suppose.
Elle eut un petit rire qui alluma des feux de brousse sur les joues du jeune homme.
- Tu as raison, murmura-t-elle.
Il se pencha et l'embrassa doucement. Puis il l'aida à remettre ses bottes et son manteau qui avaient réussi à sécher comme par miracle sur le sol de la grange. Il ouvrirent la porte de la grange et l'éclat du soleil sur la neige les éblouirent quelques instants.
- Prend par les bois. Sinon ils verront tes traces et ils sauront que tu as passé la nuit avec moi.
Elle sourit et hocha la tête. Ils se contemplèrent l'un l'autre, comme s'ils voulaient graver cette image dans leur esprit, avec leurs cheveux en batailles et leurs vêtements poussiéreux. Ils s'embrassèrent une dernière fois. Ils se disaient au revoir, pourtant ils ne se sentaient pas tristes.
- Nous nous reverrons.
C'était une promesse, un fait, une demande, tout à la fois. Si on leur avait demandé, plus tard, qui avait prononcé cette phrase, ils n'auraient pas su répondre. Emil serra les main fines et délicates de la jeune fille.
- Je t'aime, confia-t-elle.
- Je t'aime, répondit-il.
Ils se sourirent et se lâchèrent. Leah marcha par les bois vers la route la plus proche. Très vite elle reconnu un chemin qui menait au manoir. Après une marche plus courte qu'elle ne l'aurait cru, elle entendit des éclats de voix, se mit à croiser des gens qui couraient en tous sens comme une armée de moineaux affolés. Elle se mit à courir lorsqu'elle vit les restes calcinés de la demeure, des officiers de police et...
- EVANDER!
Son frère se retourna juste à temps pour la recevoir dans ses bras et la faire tourner dans les airs, comme avec une petite fille. Elle dut retenir des larmes de soulagement en voyant le visage resplendissant de son frère, en vie. Il lui expliqua que c'était Ecosse, accompagné de ses pirates et d'autres nations rebelles, qui avait attaqué, cette nuit. Evander avait échappé aux bombes (faites maison, loin d'être vraiment efficaces), avait réussi à descendre du premier étage incendié sans se casser une jambe et s'était battu avec son assaillant, accompagné des gardes. L'histoire avait duré toute la nuit mais les rebelles avaient réussi à s'enfuir au petit matin.
Lorsqu'il lui demanda où elle était, où elle s'était enfuie, elle lui répondit vaguement qu'elle avait trouvé refuge dans une grange. Il la serra contre elle et lui promit de la ramener au palais dés que possible.
Ce n'est que dans la voiture à vapeur qui devait les ramener qu'elle s'aperçue d'une chose.
A quelques kilomètres de là, dans la soute du navire de Kenneth, Emil serrait contre lui une certaine étoffe.
- A bientôt, Leah, murmura-t-il, le visage blotti contre le tissu.
...
... Oui, c'est long. Désolée.
Autriche Requiem ~ ♫
Messages : 73 Date d'inscription : 15/04/2014 Localisation : Vienne
Identité Nom humain: Roderich Edelstein Camp: Rébellion Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Secret Santa 2014 - Dévoilez vos cadeaux ! 31/12/2014, 14:46
La commande a écrit:
Cher/Chère Santa Claus, pour Noël, je voudrais... ☆ Chypre & Égypte - Turquie & Égypte - Grèce & Turquie - Grèce & Égypte (une obsession ? Où ça une obsession ?) - Turquie & Islande ☆ Guirlande - Dinde - Banquise - Sable - Gui (la plante, hein) ☆ Acceptez-vous de recevoir un cadeau NSFW (R18) ? Ouaip ô(*µ*)ô
Le cadeau:
D'ordinaire si l'on vous parle des ottomans vous penserez sans doute à un groupe composé d'un turc jovial et barbu, d'une paire de chypriotes, l'un avec un tempérament pleurnichard, l'autre n'étant majoritairement attaché qu'aux deux personnes citées précédemment, un égyptien semblant muré dans le silence, ne se passionnant sans doute que pour les antiquités, passion partagée avec un grec généralement apathique et un roumain vampiresque accompagné d'un bulgare armé d'un bâton.
C'est donc dans cette charmante compagnie que ce déroule ce conte de Noël, car il s'agit bien d'un conte, et comme tout les contes que l'on raconte aux enfants (on ne devrait pas vu la brutalité de certains après on s'étonne que les gosses soient cruels) le début est hautement prévisible.
Il était une fois un soir de décembre, un soir de plus suivant une réunion mondiale ou le coeur des nations étaient plus à la fête qu'au débat car à l'approche du 25 chacun, même les plus sérieux, commençaient à penser aux cadeaux qu'ils allaient offrir. Des anecdotes s’échangeaient sur les Noëls précédents, les uns se vantant d'avoir vu des nordiques twerker ou autres germaniques dans des situations ridicules, des mentions d'evenements grandioses et autres. Mais chacun se réunissant plutôt avec ses proches pour ce genre d’événements il se trouvait que les ottomans, dont une partie étant de rite musulman et par conséquent ne voyaient pas l'utilité de célébrer la naissance du ptit Jésus, ne s'étaient jamais retrouvés au complet à cette occasion. En un sens Héraclès trouvait cela dommage. D'ailleurs il n'était pas le seul, mais ce fut lui qui, lorsque l'insolite famille se réunit, l'annonça.
- Moi ça me dérange pas, mais on fait quoi à Noël ?
Le sultan Adnan était affalé sur sa chaise, l'air de trouver l'idée drôle, sans pour autant parvenir à cerner l'histoire. Il savait vaguement qu'il y'avait une histoire de bonhomme rouge, de neige, de dinde et de sapin mais il n'arrivait pas à situer précisément. Déjà la neige et les sapins c'est pas chez lui qu'on en trouvait le plus. Et la dinde fallait qu'elle soit hallal ce serait quand même mieux. L'égyptien ne disait rien mais n'en pensait pas moins. Héraclès était pas très chaud par l'idée d'expliquer, déjà parce que Sadiq l'agaçait un peu pr son attitude la et en plus parce que si il fallait tout reprendre ce serait long. Chypre vola donc à son secours (enfin vola c'est un bien grand mot).
- Noël c'est une fête ou on décore toute la maison, on fait un grand repas, on s'amuse et on s'offre des cadeaux. Il faut décorer un sapin... Et mettre du gui ? Non le gui je crois que c'est le nouvel an...
Il jeta un regard hésitant en direction du grec espérant que celui ci pallie à son trou de mémoire. Ce qui n'était pas gagné vu que monsieur Karpusi semblait ailleurs, sans doute imaginait il tout ce qu'il y aurait à préparer... Sadiq eut un rire. Et un grand beau sourire. Il s'imaginait déjà l'histoire, des danseuses, une déco peut être orientale, un grand buffet avec des pâtisseries style baklavas, bref beaucoup de choses assez peu Noëlliques. Il fallait dire aussi que dans ce sens là ça aurait bien plus au turc.
- Ça me va. On fait ça quand ?
- Euh...C'est le 24 Décembre.
Le couple roumano bulgare, trop occupé à faire la conversation dans son coin s’accommodait bien de cela, en plus la ça promettait plus de donner un Noël sans trop de connotation religieuse, ce qui ne ferait pas paradoxe avec le vampiresque roumain. Non parce que qu'on se le dise, Dracula qui célèbre la naissance de Jésus c'est un peu la loose.
***
Ce fut donc la veille que les préparatifs battirent leur plein. Du moins avec ceux qui savaient quoi faire. Les musulmans s'étaient adroitement défilés, prétendant devoir emmener Chypre du Nord au bac a sable. Bien que le chypriote en question ait un peu passé l'âge il ne protesta pas. Immédiatement, Bulgarie s'imposa comme maître des travaux et choisit Roumanie comme second. Ben voyons. Quand il s'agissait de ne rien foutre, beaucoup étaient partant et en particulier ceux deux la. Mais il n'y eut pas trop de protestations parce que le bulgare savait donner du bâton et chantait des chansons motivantes. Surtout que si Bulgarie ne se chargeait pas de motiver les troupes tout ne serait pas près pour le jour J.
Chypre et Grèce commencèrent donc à sortir les guirlandes et diverses décorations plus ou moins folkloriques. On avait chargé Roumanie d'aller acheter la nourriture et normalement il n'y avait aucun problème à ce que cette tâche soit parfaitement accomplie. Normalement.
***
24 Décembre à Athènes. Peu de neige mais beaucoup de bonne humeur. L'on aurait peine à croire que la grecque résidence d'Héraclès puisse paraître aussi bien ainsi parée. L'on aurait peine à croire que Sadiq, Kybris et Gupta étaient aussi charmants en costume (pour ne pas dire sexy dans le cas de l’égyptien et du turc.) La salle accueillant le dîner portait le rouge et l'or d'une manière faisant ressortir le folklore orthodoxe de certains des hôtes mais personne ne s'en formalisait. Du gui avait été disposé à un point stratégique, ce qui faisait que tout naturellement Sadiq s'interrogea sur cette coutume. Rapidement, on lui expliqua entre le foie gras et le champagne que ceux qui passaient au dessous devaient s'embrasser.
Un sourire éclaira sa face basanée. Le principe lui convenait parfaitement. Cela l'avait mis dans de tellement bonnes dispositions qu'il prit avec humour lorsqu'une voix joyeuse annonça "hey Turkey, le prochain plat c'est toi", certes le jeu de mot était misérable mais cela ne l’empêcha pas de répondre "je sais bien que tu fantasmes sur mon corps mais quand même, de la à vouloir me manger". Ceci déclencha l'hilarité des uns et l’abattement des autres, mais la magie de Noël opérait pour répandre une bonne humeur. Le repas était excellent et pour cela il fallait remercier les efforts combinés de la bande de méditerranéens restés pour tout préparer. A l'issue de ce festin, alors que tout le monde se levait progressivement de table, Sadiq alla se caler sous le gui.
Bulgarie et Roumanie, légèrement endormis par le vin et le lourd repas de fête, allèrent se mettre a coté du sapin, afin de conter des histoire de Noël. Par cela ils avaient momentanément attiré l'attention des Chypriotes qui les écoutèrent avec une plus ou moins grande attention et empathie.
Egypte passa sous le gui, calme. Il ne vit par venir les lèvres turques qui s'abattirent sur les siennes. Se remémorant ce qui avait été dit à propos des coutumes de Noël, il ne savait trop comment réagir à l'attitude très entreprenante de son vis à vis. Il se contenta de répondre à cela par un signe gêné.
- Tu ne m'embrasses pas Gupta ?
- ...
- Oh aller !
- Vu que c'est un jour spécial...
L'égyptien déposa un baiser, mais contre toute attente sur les lèvres turques. Il s'en alla aussi tôt, son départ suivit par l'apparition d'un grand sourire satisfait chez Sadiq. Après un moment d'attente, Héraclès fit son apparition. Il passait sous le gui, aussi innocemment que l'on peut l'être après quelques verres de vin, lorsque le turc réitéra la manœuvre avec la ferme intention de ne pas le laisser filer celui ci. Il fallit se faire repousser fermement. Faillit. Car si Héraclès avait esquissé le geste, il ne l'avait pas accomplit.
- Joyeux Noël Grèce ~
Le grec vit le gui et le turc jovial en ce soir de fête.
- C'est ça, toi aussi.
Il offrit à Turquie une bise simple. Il était un peu rendu apathique par tout cela ce qui faisait que la bise s'attarda et dura, bien qu'elle fut sur la joue.
- C'est bien ça, Noël. J'attend avec impatience de voir quel cadeaux tu m'auras offert ~
- T'es juste interesse par les cadeaux toi.
- Mais pas du tout. J'ai surtout une petite faveur a te demander.
- Hm ?
- Passes la soirée avec moi on n'est pas assez souvent tout les deux.
Le grec acquiesça après légère réflexion. Au fond lui aussi en réalité il voulait passer un peu de temps avec le turc. Sadiq jubilait et l’entraîna vers un canapé un peu à l'écart pour terminer agréablement ce Noël...
Voila la version allégée en faute d'orthographe. Oui c'est court. Oui je ne maîtrise pas super bien les persos demandés. Oui les pairings restent sur une relation très light. Oui j'ai fait une moitié sur mon pc une moitié sur mon cell et je me suis endormi dessus avant de l'envoyer. En espérant que cela plaise ~
Grèce L'héritier des Érynies
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Identité Nom humain: Héraklès Karpusi Camp: Empire Expérience: 0/1000
Sujet: Re: Secret Santa 2014 - Dévoilez vos cadeaux ! 2/1/2015, 19:25
(De retour de Lorraine)
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Spoiler:
« Il la regardait comme toujours. Derrière un coin de mur, derrière un arbre, derrière un professeur ou un élève, derrière les rayonnages de la bibliothèque...
Non, il n'avait pas le courage de faire face à ses sentiments et encore moins à elle. Et, pourtant, rien ne les empêcherait d'avoir une relation, quelle qu'elle soit. Les Serpentards et les Serdaigles n'entretenaient pas vraiment d'inimitié, ils étaient tous deux Sangs-mêlés, et étaient de sexes différents.
Bref, rien ne serait un obstacle dans leur relation.
-Arthur, tu es désespérant, marmonna son frère du fond de son fauteuil.
Occupé à faire ses devoirs, il ne releva pas, se contentant d'un grognement.
-C'est pas une raison pour faire l'ours, commenta Alwyn.
Il tourna la page de son livre et dégagea d'un coup de pied Lachlan qui se réveilla lorsqu'il toucha le sol.
-Enfoiré !
-Apprends à notre très cher demi-frère à séduire l'amour de sa vie, histoire qu'on n'ait plus à supporter ses regards humides et ses soupirs énamourés !
-Mais pourquoi moi ?
-Parce que Francis est absent. Et que j'ai la flemme.
-Bah j'ai pas plus envie que toi.
-Une bouteille de ton whisky préféré à Noël.
Lachlan fit mine de réfléchir.
-Deux caisses.
-Une caisse et je rajoute une boîte d'aliments pour Nessie.
-Tope-là.
Ils se serrèrent la main pour sceller leur accord sous le regard blasé de leur cadet.
-Occupez-vous de vos mandragores. Et allez embêter quelqu'un d'autre.
-Voyons, tu es notre victime préférée, monsieur le préfet !
-Vivement l'an prochain que vous décampiez, grommela-t-il.
Se plongeant de nouveau dans son livre de métamorphose, Arthur roula des yeux et reprit son devoir.
Certes, il se trouvait lui-même stupide de ne pas tenter sa chance Lucia.
-Je vais à la bibliothèque.
-Froussard.
-'Vous emmerde.
Il monta rageusement les escaliers, aboyant sur les élèves qu'il croisait, les terrifiant.
Il se calma un peu devant la porte, sachant à quel point Néferet, la mère de Gupta, tenait au respect des lecteurs dans son sanctuaire.
Il ouvrit doucement la porte et la referma de la même manière, saluant de la tête l'Égyptienne qui le fixa de ses yeux noirs perçants. Elle détourna la tête lorsqu'il se dirigea vers une table à l'écart. Au moins ici, il allait pouvoir se concentrer dans ses devoirs !
-Salut ! S'exclama une voix enjouée. Je peux m'installer ici ? Y'a de la place nulle part !
Le choc sourd d'affaires sur la table semblait être un coup de tonnerre dans cette salle silencieuse et fit déraper la plume d'Arthur et goutter une grosse tâche d'encre.
Relevant violemment la tête, son meilleur regard noir prêt à fusiller l'imprudente, il s'étrangla avec sa salive en croisant les doux yeux noisettes de la nièce du directeur.
-Ah, euh, Lucia... oui, oui, bien sûr !
Il fit tomber ses affaires par terre, ce qui la fit rire de manière cristallin qui le figea d'étonnement et d'admiration.
-Les autres chaises sont libres, Arthur, lui fit-elle remarquer en secouant la tête.
-Désolé...
Il piqua du nez et joua avec sa plume, son devoir relégué bien loin de son cerveau.
Quelques minutes passèrent durant lesquelles le silence reprit ses droits. Le Serpentard releva timidement le nez et sourit doucement à la vision.
Sa lourde chevelure châtain avait été remontée dans sa nuque et était retenue par sa baguette magique qui émettait de faibles étincelles lorsqu'elle bougeait. Malgré ça, quelques mèches folles encadraient son visage aux traits doux. Ses yeux noisettes pétillaient doucement alors que sa plume paraissait danser sur son parchemin alors que les pages des ouvrages tournaient rapidement pour lui donner les informations nécessaires.
-Tu as fait ton devoir de potion ? Lui demanda-t-elle.
Leurs regards se croisèrent, le troublant un peu.
-Euh oui. Et toi ?
-Je suis bloquée à la septième étape... Comment tu fais pour que la potion devienne parme ?
Elle triturait une de ses mèches folles et se mordillait la lèvre inférieure.
-Tu rajoutes des langues de vipère et tu tournes deux fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Après, tu baisses le feu.
-Ah oui, c'est vrai ! Tu sais vraiment tout Arthur ! Tu aurais dû aller à Serdaigle, toi aussi !
Son large sourire fit rater un battement au cœur du blond.
-N... non, toi aussi tu sais plein de choses. Tu dois juste être un peu dans la lune.
Il se cacha derrière un livre quelconque alors que le rouge lui montait aux joues.
-Ton livre est à l'envers, Arthur...
Il le remit rapidement dans le bon sens et s'abîma dans le silence.
Le bruit discret de la plume grattant le parchemin reprit. Il ne s'interrompait que lorsque Lucia se levait pour chercher dans les rayonnages ou tout simplement cherchait de manière plus approfondie dans les ouvrages déjà présents.
L'après-midi se déroula de cette manière, seulement troublée lorsque leurs membres se frôlaient par inadvertance.
Aux prises avec devoir particulièrement complexe d'arithmancie, Arthur fourrageait dans sa chevelure ébouriffée et marmonnait tout bas.
Une plume irisée cacha ses équations et lui fit relever le visage pour croiser de nouveau les iris noisettes.
-Je peux t'aider ? Soupira-t-il.
-Si on prenait une pause ? Lança-t-elle joyeusement. Travailler l'estomac vide n'est pas bon pour les résultats !
Il cligna plusieurs fois des yeux, semblable à un hibou.
N'attendant pas de réponse, Lucia rangeait rapidement ses affaires et le secoua pour qu'il fasse de même à son tour.
-Où tu m'emmènes ? Lui demanda-t-il alors qu'ils descendaient toujours plus.
-Les cuisines, bien sûr !
Son sourire étincelant à son égard le troubla alors qu'il lui répondait, bien que plus timidement.
-Tu... tu aimes la nourriture à ce point ?
Loin de prendre la mouche, Lucia lui tint un long discours sur les bienfaits des repas et des goûters étayant sa journée, étonnant l'Anglais par cette facette gourmande.
-Nous y sommes !
Elle chatouilla la poire et ouvrit la porte, sans avoir une seule fois lâché la main du Serpentard qui ne comptait pas s'en plaindre, même si il le nierait sûrement devant témoin.
L'Italienne se baissa pour se mettre à hauteur des Elfes de maison et donne sa commande, ce qui remonta sa jupe de quelques centimètres, pour le bonheur des yeux de Arthur qui déglutit difficilement.
-C'est bon pour toi ?
-Euh, oui, je crois...
Sans relever ce bafouillement étrange, elle le guida jusqu'à une des tables où déjà arrivaient certains des mets auxquels elle fit honneur, au même titre que son ami, bien que plus modérément.
-Tu as des miettes sur la joue, remarqua-t-elle.
Arthur se la frotta énergiquement mais elle secoua la tête.
-C'est plus haut. Attends, je vais le faire.
Armée d'une serviette, elle fit tomber les coupables et claqua un baiser joyeux sur la joue propre avant de rosir au même titre que le préfet.
-Désolée, ma mère faisait pareil, s'expliqua-t-elle. J'ai pris le pli.
-Pas de souci, balbutia-t-il, cramoisi.
Ils prirent grand soin de ne plus croiser leurs regards et goûtèrent dans un silence pesant, jusqu'à ce que Arthur se racle la gorge, ramenant l'attention à lui.
-Euh... Je voulais te dire que tu étais très b... belle et te remercie de l'attention que tu me portes.
Son visage entier, oreilles et cou compris, avaient la couleur d'une tomate bien mûre, exprimant sa gêne présente.
Le petit rire cristallin de tantôt carillonna à ses oreilles, le faisant sourire malgré lui.
La caresse légère de lèvres sur les siennes le prit au dépourvu et il la fixa avec choc lorsqu'elle se recula, un air malicieux affiché.
-Toi aussi tu me plais. »
-Et c'est ainsi, les enfants, que je me suis déclaré à votre mère, termina Arthur sous les rires de ses fils et de ses filles.
-Et heureusement que j'étais plus maligne que votre père, sinon on y serait encore ! S'exclama Lucia en l'embrassant sur le front.
Après, comme je suis quelqu'un de gentil (et que j'étais vachement en avance), j'en ai fait pour d'autres en me basant sur leurs OTPs.
Pour France (2177 mots)
Spoiler:
Francis suivit pensivement du regard la fumée colorée qui s'échappait de sa bouche entrouverte. Il releva ses grosses lunettes colorées et se frotta machinalement les yeux, se moquant bien d'étaler les couleurs qu'on y avait appliqué afin de former le slogan du mouvement hippie « Peace & love » et le logo se trouvait quelque part sur sa joue et sûrement sur le début de barbe qu'il sentait sous son autre main.
Autour de lui, des corps affalés dans l'herbe dans le parc où ils s'étaient échoués après avoir défendu leur cause avec pas mal de bruit, à défaut de violence. Car la violence, c'était pas cool. Pas cool et pas dans l'esprit du mouvement hippie.
-Fais tourner, man, marmonna une voix à côté de lui.
Une main s'agita faiblement sous son nez et il y déposa le mégot qu'il lui restait. À peine de quoi tirer deux taffes, mais ça parut être un trésor dans le regard aux veines éclatées de son voisin.
De l'autre côté, une main agrippa son épaule, lui faisant tourner la tête, et il eut le temps de reconnaître une jeune fille qu'il voyait régulièrement, avant que celle-ci ne l'embrasse violemment et ne l'entraîne dans des caresses passionnées.
Se retrouver nu, à forniquer avec un visage flou et quasi inconnu, au regard de tout un chacun et à moins d'un mètre d'autres membres de leur groupe, ne le choquait pas. Ce n'était pas une acte sortant de l'ordinaire, c'était... banal.
Et, ce soir, il rentrerait en titubant chez lui, adressant à peine un regard à sa mère au regard hagard et au teint pâle, ou à son père à la colère rentrée et aux lèvres pincées. Non, il montera directement dans sa chambre, allumant son mange-disque et vibrant aux notes psychédéliques des accords de guitare.
Et tout les jours se ressembleront, auront ce goût acre de la fumée et amer de la drogue, la sensation lourde des regards désapprobateurs et les caresses douces des corps autour de lui.
Si Francis rêvait de paix, il ne rêvait pas d'amour. Du moins, pas pour lui. À ce sujet, il était désabusé. L'amour, c'était pour les autres, pas pour lui.
X
Un soir où Francis rentra chez ses parents plus tard que d'habitude -minuit passé- il se trouva face à une porte close et personne ne répondant à ses appels. La réalité le frappant de plein fouet : il était enfermé dehors pour un bon moment.
-Je dors où, moi ? Soupira-t-il.
Il ralluma un pétard qu'il fuma sur place durant quelques minutes, le temps que ses neurones affaiblies prennent une décision sur ce qu'il allait devoir faire pour les heures à venir.
Il pourrait se réfugier dans des bars pas trop regardant sur son âge jusqu'aux lueurs de l'aube, ou encore rejoindre son groupe qui profiterait des parcs ouverts toute la nuit afin d'y jouer de la guitare, allumer des feux de camp et s'échanger diverses drogues entre deux baisers. Et, sinon, il pouvait aussi errer dans cette ville sombre et morose jusqu'à ce que le hasard décide de lui trouver une occupation.
Se décidant pour la dernière option, Francis se remit en marche, prenant des directions au hasard, là où ses pieds le menaient.
Autour de lui, les lampadaires s'éteignaient ou grésillaient, agrandissant les ombres de manière quasi menaçante. Mais Francis planait loin de tout ça, rejetant ses longues mèches derrière ses oreilles, espérant les y faire tenir, ce qui était peine perdue.
-Je suis où ? Demanda-t-il à personne en particulier.
-Je dirais bien les tréfonds de l'enfer, mais ça serait d'un cliché...
Tournant la tête dans la direction de la voix, il aperçut le point rouge d'une cigarette dans l'obscurité d'une ruelle. S'y dirigeant à pas lents, Francis tentait de percer les ténèbres qui masquaient le visage de son interlocuteur.
-Et si ce n'est pas les enfers, où sommes-nous ?
-Dans une vieille ruelle puant la pisse et les poubelles éventrées. L'endroit par excellence pour nouer de nouvelles amitiés, ricana sarcastiquement l'inconnu.
-L'amitié est comme les fleurs. Il en pousse dans les endroits les plus étonnants.
-Si tu le dis.
L'odeur acre et désagréable de sa cigarette lui prit en plein visage, le faisant tousser.
-Petite nature.
-Ta clope pue, gros.
La lune glissa un faible rayon sur eux, faisant briller les bijoux. Que ce soit la boucle de ceinture ou colliers à l'insigne du « Peace & Love », les piercings sur tout le visage, les chaînes sur les vêtements ou les bagues et les bracelets de force.
-Hippie.
-Punk.
Francis s'adossa au mur à ses côtés et sortit à son tour de quoi fumer.
Ils restèrent dans le silence pendant plusieurs minutes, tirant sur leurs taffes et mêlant les fumées qui s'échappaient de leurs bouches entrouvertes.
-Par contre, t'as égaré ton chien et tes potes ? Reprit Francis.
-Les clichés, tout de suite...
-T'es couvert de poil de chien.
-Perceval est à la maison, marmonna-t-il.
-Et tes potes ?
-Partit écumer un bar quelconque. Mais, pour rester dans les clichés usuels, tu devrais pas être en train de planer entre deux plantes vertes tout en divaguant sur le nucléaire ?
-Le nucléaire, c'est mal.
-Que de convictions, ricana-t-il.
-Tu fumes quoi ?
-Le genre de goudron qui te ferait rendre tes poumons sur le sol.
-Amateur.
Sans lui demander la permission, Francis se pencha et lui attrapa le poignet, détournant ainsi la cigarette pour ses propres lèvres, prenant une profonde bouffée. Il l'expira longuement, l'air pensif.
-Mouais. Manque un peu de coke pour relever le tout.
-La coke ça se sniffe, ça se fume pas.
-Tout se fume, même les pierres, énonça-t-il philosophiquement.
-Prend pas un air comme ça, on dirait l'aut' emmerdeur.
-Qui ça ?
-T'occupe, un Grec.
Le silence reprit un droit et deux nouveaux mégots retombèrent sur le sol, les cendres s'envolant.
-Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais je suis claqué, je rentre me pieuter.
Pour souligner ses dires, le punk bâilla largement et étendit les bras de part et d'autre, se cognant contre le blond qui râla.
-Veinard. Je ferais bien pareil si mes parents m'avaient pas enfermé dehors...
-Le retour à la nature, y'a rien de mieux, se moqua le punk.
Il étouffa une plainte lorsqu'il reçut son coude dans les côtes.
-Si on ne peut même plus rire, marmonna-t-il, le souffle coupé.
-Ne ris pas à ce sujet.
Il lui tira puérilement la langue et écrasa son mégot un peu plus.
-Bon, t'es donc à la rue, tu me fais assez confiance pour venir chez moi ?
-Tu me fais assez confiance pour m'inviter alors que je ne suis qu'un inconnu ?
-Avoir peur d'un hippie ? J'espère que tu veux rire !
Le hippie en question lui fusilla du regard et tira sur l'une des mèches bleues à sa portée. La grimace de douleur lui rendit le sourire.
-Donc tu m'invitais ?
-Je commence à y repenser...
-Pauvre petit lapin, ricana-t-il.
-Lapin ? Répéta-t-il d'un air abasourdi.
Francis pointa de l'index le lapin à moitié nécrosé qui s'étalait sur son T-shirt en mauvais état. L'autre se massa les ailes du nez d'un air fatigué.
-Bon, tu prends l'invitation ou tu rejoins tes amis les arbres ?!
-Je prends, je prends, calme-toi gros.
Il lui tourna le dos et commença à s'éloigner, ne s'occupant pas de savoir si il le suivait ou non. Un autre son de pas se répercuta dans l'espace réduit, lui indiquant qu'il lui avait emboîté le pas.
-Tu vis seul ? Demanda Francis.
Ils se dirigeaient vers les quartiers chics et huppés, ce qui l'étonnait.
-Non, je suis avec mes frères et sœurs. Mes parents sont souvent absents, donc bon...
-J'aimerais parfois que ce soit le cas pour les miens, ronchonna-t-il.
À ses côtés, il haussa les épaules. Il n'avait pas d'avis sur la question.
Ils pénétrèrent dans une grande propriété dont le gravier crissait doucement sous leurs chaussures, la porte d'entrée s'ouvrit sans bruit et ils la refermèrent de même ? Se déchaussant, ils marchèrent en silence, tentant de se faire le plus discret possible, respectant le repos des autres.
-NIQUE TA MÈRE !
-ON EST FRÈRE ET SŒUR, CRÉTINE !
-Ah, ils sont réveillés, commenta le punk.
-C'est une manière de dire...
Une porte s'ouvrit brutalement, les évitant de peu, alors que deux roux -dont une rousse- roulaient sur le sol et se tiraient les cheveux avec une expression enragée.
-J'aurais dû dormir dehors...
-ARTHUR ! FAUX-FRÈRE !
-Oh, ils m'ont repéré... Tu cours vite ?
-Hein ?
Pas le temps pour Francis de comprendre et encore de répondre correctement, qu'il se faisait attraper le poignet et se retrouvait à courir le long de couloirs inconnus et d'escaliers mortels jusqu'à ce qu'une porte claqua derrière eux et que son poignet soit relâché.
Se laissant tomber au sol, sa respiration bruyante et hachées, il laissa son regard voguer sur la chambre où ils avaient établis refuge.
-Du calme Perceval !
Juste à ses côtés, le dénommé Arthur -d'après les cris de tout à l'heure- se défendant contre un Cavalier King Charles noir et feu qui lui faisait la fête à grand renfort de coups de langue.
-Terrifiant, l'animal.
Il n'en fallut pas plus pour que ledit animal se détourne de son maître adoré au profit de son invité et lui fasse un recoiffage en règle.
-J'avais jamais pensé à un chien comme ça pour un punk de ton espèce.
-Percy m'accompagne depuis un moment, j'allais pas le remplacer non plus !
-J'ai pas dit ça, ça fait juste décalé, se moqua-t-il.
Se coulant entre les doigts agiles, le chien n'en pouvait plus de remuer la queue et de s'agiter en tout sens.
-Hé ! C'est mon chien ! S'offusqua Arthur en s'approchant.
Il mêla ses mains à la fourrure douce, rajoutant des caresses à son fidèle compagnon qui lui fit une lèche.
-Au fait, je te remercie pour l'invitation.
Il reçut un haussement d'épaules comme réponse.
Ils finirent par se lasser et se relevèrent dans un silence gêné ?
-Donc on dort par terre où on a droit à un matelas ? L'interrogea Francis.
-Mon lit est juste là.
Suivant la direction de l'index, il put apercevoir le lit double dont la couette roulée en boule dans un coin sous-entendait un sommeil agité.
Sans rien ajouter de plus, le hippie fit voler ses sandales et son gilet sans manche. Se bijoux tombèrent en un tas bruyant avant que le punk ne réagisse finalement.
-Mais qu'est-ce que tu fous ?
-Je vais pas dormir avec tout ces trucs, quand même ! Pourquoi, toi, si ?
-N... non, bafouilla-t-il.
-T'es rouge. Ça jure avec tes cheveux et tes yeux.
Il tourna violemment la tête, faisant craquer son cou, pour éviter son regard. Lorsqu'il se tourna de nouveau, son « invité » s'était déjà glissé dans le lit, mettant en place les draps.
-Tu dors debout ou tu me rejoins ?
Les vêtements sombres tombèrent à leurs tours sur le sol, sonnant avec des bruits métalliques lorsque les chaînes touchaient le sol.
-Laisse-moi de la place.
Se décalant sans mot dire, Francis s'enfonça dans les coussins moelleux, lui tourna le dos, et s'endormit aussi sec, faisant soupirer de soulagement son voisin.
Il n'y avait pensé que trop, une fois qu'il ne pouvait plus revenir sur son invitation. La liberté sexuelle prodiguée par ces pacifistes anti-nucléaire était une rumeur fondée qui circulaire au travers les gens.
S'assurant qu'il dormait bien, Arthur finit par se décider et glissa à son tour sous les draps, lui tournant le dos et fermant les yeux.
X
-Non Percy, descends du lit, marmonna Arthur en tentant de repousser son chien.
Un jappement intrigué résonna de l'autre côté de la chambre, lui faisant ouvrir les yeux. Si son chien se trouvait aussi loin, alors à qui appartenait cette langue qui glissait dans son cou ? Il y avait aussi cette main qui caressait son torse en effleurant certains endroits sensibles.
-Où crois-tu mettre tes mains ? Grogna-t-il en se redressant vivement.
-Sur un corps des plus désirables, répondit son compagnon de lit d'une voix charmeuse.
Un coup de pied le renvoya sur le sol, empêtré dans les couvertures.
Un regard en direction du lit le renseigna sur l'humeur de son agresseur : c'était pas le moment. En effet, le regard flamboyant, le poing prêt à frapper, les cheveux en bataille, Arthur semblait prêt à en découdre au saut du lit.
-Si on ne peut même pas remercier celui qui nous a évité de dormir dehors, râla Francis en haussant les épaules.
Se relevant, il fourragea dans ses cheveux, les rassemblant dans son dos.
-Tiens, tu as des yeux bleus ? Remarqua le propriétaire de la chambre.
Un nouvel haussement d'épaules. C'est sûr qu'il n'y avait rien à répondre ça.
-Je l'avais pas vu hier, à cause de tes lunettes...
Gêné, Arthur ne savait pas trop pourquoi il énonçait des vérités publiques alors qu'il pourrait tout aussi bien se taire.
-Bref. Petit-déj' ?
-Ouais, petit-déj'.
Et c'est ainsi que débuta la relation particulière de Francis et de Arthur.
Pour Autriche (1458 mots) :
Spoiler:
Élizaveta souriait alors qu'elle virevoltait auprès de son partenaire de danse.
À travers le masque finement découpé, elle pouvait apercevoir des yeux rouges de prédateur qui aurait fait frissonner plus d'une, mais pas elle. Elle se contenta d'un simple sourire poli et quitta son bras dès que la danse le lui permit.
Son partenaire suivant la réceptionna avec adresse et ne manqua pas de temps d'arrêt pour poursuivre le pas. Sa prise sur son corps était ferme et assurée et il la guidait de manière impeccable.
-Je vous cherchais depuis longtemps, soupira-t-elle.
Malgré le loup richement décoré, elle put lire l'étonnement dans les yeux violets.
-Pas vous en particulier, corrigea-t-elle. Mais quelqu'un sachant correctement danser. Avant de vous croiser, j'avais l'impression de trop en demander.
Ils levèrent le bras d'un même mouvement et elle tourna sur elle-même, les yeux fermés et l'air ravie, avant qu'une main ne se pose sur sa hanche et que son dos ne se cogne au torse fin derrière elle.
Elle ne lâcha pas son sourire avant que la musique ne cesse et qu'elle n'ait dû le quitter afin de rejoindre son chaperon et son père.
-Déjà lassée ? S'étonna ce dernier.
-Au contraire, mais j'ai bien peur d'être déçue, à partir de maintenant.
Elle attrapa une flûte sur le plateau du serveur qui passa à côté et y trempa les lèvres, les yeux clos.
-Tu aimes vraiment la danse, commenta son père.
-C'est vous qui m'empêchez de m'entraîner à l'escrime.
-Ce n'est en rien valorisant pour une femme.
Élizaveta ne répondit rien, ses yeux cherchant parmi la foule le loup de celui qui savait la mener correctement. Peut-être pourrait-elle le revoir à un autre bal ? Ce n'est pas vraiment ce qui manquait à Vienne ?
Son père fut bientôt accaparé par de grands pontes, la laissant seule avec son chaperon qui lui sourit doucement.
-J'ai besoin de sortir, marmonna-t-elle.
Suivie, comme toujours, Élie se dirigea vers le balcon où l'air tiède du crépuscule fut bien accueillie, la libérant de l'oppression de l'air brûlant de la salle de bal. S'adossant au garde-fou, elle s'éventa gracieusement de son masque, repoussant ses longues mèches en arrière.
-Quelle ambiance étouffante, soupira-t-elle.
À ses côtés, Lily hocha la tête d'assentiment, son attitude sage contrastant avec l'allure nonchalante de sa maîtresse qui hésitait à ouvrir son corset à cet instant.
-Mon chignon n'a pas tenu, remarqua-t-elle, déçue.
-Je vais vous le refaire.
S'asseyant sur le banc mis à disposition, Élizaveta la laissa remettre en place les mèches sauvages qui aspiraient à la liberté, au même titre que leur propriétaire.
-Ce que j'aimerais sceller ma jument et chevaucher toute la nuit...
La jeune blonde ne fit aucun commentaire, mais tira un peu trop fort sur la mèche se trouvant entre ses doigts, la faisant grimacer.
-Je sais que père n'approuve pas ce passe-temps...
Elle se releva, remettant son masque sur son visage.
-Que la fête continue, soupira-t-elle.
Les lourdes robes virevoltaient, donnant la fausse impression de légèreté.
Accrochées aux bras d'hommes jeunes et vieux, la jeunesse autrichienne s'enivrait de danses pour se donner l'impression d'être heureuse au moins un instant.
Dans les coins de la salle de bal, les parents marchandaient leurs progénitures contre un lopin de terre, un boisseau de richesse, un titre ronflant... sans état d'âme ni cherchant l'approbation desdites progénitures.
Et là, parmi la foule colorée mais insipide, bruyante mais aphone, la marquise Edervary tentait de se trouver un partenaire de danse digne de ce nom. Où pourrait-elle donc retrouver ces pupilles si envoûtantes ?
Une paire de bras l'enserra sans pudeur et la colla à un torse finement musclé, de ce qu'elle put sentir à travers les vêtements.
Tournant la tête, elle croisa de nouveau le regard sanglant.
-Lâche-moi Gilbert.
-Tu me brises le cœur, ricana-t-il.
-Je peux te briser autre chose, susurra-t-elle d'un ton plein de promesses.
Prudemment, il la relâcha et fit quelques pas pour établir une distance de sécurité entre eux.
-Je vais croire que tu as peur de moi, se moqua-t-elle.
-Je tiens à établir la descendance de ma famille, ne t'en déplaise.
-Plein de petits Gilbert aux cheveux blancs et aux yeux rouges, tous imbus de leur personne et se vantant à tort et à travers... Que Dieu nous en protège !
Elle soupira théâtralement, provoquant un sourire en coin de la part de son interlocuteur.
-Je perds mon temps avec toi, finit-elle par déclarer.
-Oh, tu avais mieux à faire, je suppose ?
-Je cherchais de beaux yeux lilas...
-Pour t'en faire un collier ?
-Idiot...
Elle lui asséna une faible tape qui ne le fit même pas ciller.
-Il avait une manière de danser...
Elle se tut, plongée dans ses pensées.
-Il est là-bas, ton danseur, se moqua-t-il.
-Le pianiste ? Sérieusement ?
-On ne peut pas tous naître dans des draps de soie ! Je te laisse, Ludwig semble vouloir gifler cette Italienne ! Ou bien l'inverse...
Il la quitta en ricanant bruyamment en direction d'un duo peu discret.
Élizaveta, elle, se tourna vers l'orchestre et plus particulièrement vers le piano à queue luisant où le musicien allait et venait sur le clavier, d'un air profondément concentré qui se traduisait par ses yeux clos. Était-ce vraiment lui ?
Nulle trace du masque, bien que les vêtements étaient semblables. Si seulement elle pouvait voir ses yeux...
Elle se rapprocha du pianiste, l'air rêveur, fixant le dos droit et les mains agiles qui paraissaient danser sur les touches bicolores au même titre que lui sur la piste de danse, tantôt.
Elle se planta à un bras de distance et le dévora du regard, soudainement trop timide pour lui adresser la parole. Elle resta ainsi, figée, les mains serrées sur le tissu délicat de sa robe et le bois de son éventail.
Il avait un profil délicat avec une peau d'une pâleur de porcelaine, frôlée par de longs cils quasi féminin. Les traits étaient fins, la bouche était délicate. Le grain de beauté sur le menton semblait le narguer d'être aussi près de ses lèvres. Il y avait aussi la monture fine des lunettes dont les branches se perdaient dans les mèches brunes.
Elle achevait de détailler le doux visage que les paupières s'ouvrirent alors, dévoilant les iris à la couleur peu ordinaire qui lui rajoutaient un certain charme.
Les dernières notes au piano se figèrent dans l'air alors qu'il reposait ses mains sur ses genoux, l'air concentré.
Le discret applaudissement derrière lui le surprit, n'ayant pas remarqué la présence d'un public proche.
-C'était très beau.
-Ce n'était qu'une interprétation.
Il ne tourna pas la tête un instant, fixant du regard les touches d'ivoire.
-Eh bien vous interprétez à merveille.
Elle s'approcha un peu plus, se trouvant juste dans son dos et l'enivrant de son parfum boisé.
Le reste de l'orchestre se trouvait à quelques mètres d'eux, mais ils ne s'en souciaient guère, focalisés sur la présence de l'autre, à la fois si proche et si loin.
-Je ne mérite pas pareille éloge.
-Laissez-moi vous complimentez sans rebuffade, soupira-t-elle.
-C'est à l'homme de complimenter la femme, pas l'inverse.
Il lui jeta un regard, notant son petit sourire.
-Parfois, il faut voir par-delà l'apparence.
La voix songeuse lui fit hausser un sourcil.
-Je suis Élizaveta Edervary.
-Pas de titre ?
-Nul besoin de se mettre en avant en cet instant.
-Roderich Edelstein.
-Vous ne donnez pas de titre ? Se moqua-t-elle.
-Je ne cherche pas à vous éblouir.
-Et pourtant j'aimerais danser de nouveau avec vous.
Roderich se tourna entièrement, lui faisant face.
Il semblait la jauger depuis son siège.
-Ce que tu vois te plaît ?
-Ce que je ne vois pas, en tout cas.
Il se leva et lui tendit la main pour l'inviter. Elle y posa la sienne et agrandit son sourire lorsqu'il retira ses lunettes au profit du loup décoré.
Ils disparurent parmi les corps tourbillonnants et colorés.
Élizaveta ne cherchait pas son père et son chaperon dans la foule statique, elle savait qu'il ne l'avait pas quitté du regard depuis le début du bal.
Pour une fois, elle se laissait guider, son cavalier dirigeait leur duo et leurs pas d'une main experte et juste comme il le fallait.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et celle du bal se faisait proche. Déjà, elle pouvait voir son père se rapprocher d'eux.
-Merci pour les danses, murmura-t-elle. J'aimerais qu'elles durent toute la nuit, et plus encore, mais voilà mon père...
-Nous reverrons-nous ? Il ne manque pas de bal, à Vienne.
-Certes non, mais à Vienne, il finira par me manquer, moi.
Leurs regards se croisèrent, semblant passer des messages, alors que le marquis survenait.
-Ah, Élizaveta, je vois que tu as fait connaissance avec ton futur époux, le comte Edelstein.
Quel superbe regard horrifié...
Et, pour finir, celui pour Max (Turquie), même si il ne fait plus partie du forum (1000 mots) :
Spoiler:
Turquie fixait son bouchon en soupirant régulièrement, amenant sur lui les regards inquiets et curieux de son peuple qui n'osait pas le déranger pour autant.
Remontant son fil, il le relança, suivant sa trajectoire du regard, jusqu'au « plouf » annonçant sa plongée dans l'eau, ce qui sera le moment pour tendre la ligne et attendre que le poisson morde à l'hameçon.
Mais aucun n'en semblait intéressé et il était bredouille depuis plus de deux heures qu'il était là.
Soupirant de nouveau, il lâcha sa canne à pêche après l'avoir adroitement calée, et posa son menton sur la rambarde du pont, les yeux dans les vagues, les oreilles emplies du ressac et du cri des mouettes, oblitérant le bruit de la civilisation du mieux qu'il le pouvait.
Il se laissait porter par ses pensés, ses souvenirs... Et ces souvenirs l'emmenaient loin, loin de la réalité, loin du temps présent, presque une dimension parallèle...
Où Grèce et Égypte étaient des femmes. Et ses amies. Les meilleures, même.
Son masque glissa d'où il était et frappa le sol à ses pieds. Mais il ne fit pas un geste e, sa direction, ne l'ayant même pas remarqué.
-Néferet... Eurydice...
Des bras l'entourèrent de part et d'autre et des poitrines se pressèrent contre lui.
-Salut Sadiq !
-On te manquait ?
Le large sourire de la Grecque était accompagné d'un plus petit et amusé de l'Égyptienne. Toutes deux étaient vêtues de manière antique et rayonnaient de santé, éléments anachroniques dans ce monde de modernité.
-Qu'as-tu fait de Constantinople ? S'écria Eurydice en regardant autour d'elle.
-C'est Istanbul, maintenant, l'informa-t-il.
-Comment Héraclès a-t-il pu te laisser faire ? Se désola-t-elle.
-Il a pas vraiment eu son mot à dire, à l'époque, expliqua-t-il d'un air gêné.
À ses côtés, il pouvait voir le regard étincelant de l'ancienne Égypte qui semblait attendre son tour.
Mais, contre toute attente, elle calma Eurydice avant que ça n'aille trop loin, et la poussa sur leur vieil ami avant de passer les bras autour de ses deux amis.
-Vous êtes contents de vous revoir, voilà, voilà, déclara Néferet au bout d'un moment.
Ils furent bien obligés de l'admettre, leur amie refusant de les lâcher, autrement.
-Bon, tu as bien grandi, on dirait que les siècles t'ont rendu adulte !
-À l'âge que j'ai, c'est encore heureux, tiens !
-Oh, notre petit Sadiq est devenu un homme pendant notre absence, tu entends ça, Néferet ?
Elles roucoulèrent encore quelques minutes avant de le relâcher et de s'éloigner d'un pas.
-En tout cas, ça fait plaisir de te voir après tout ce temps ! Quand nous rejoins-tu ?
Le regard blessé du Turc lui fit se rendre compte de la porté de ses propos et elle se tut, gênée. Ce n'était qu'une parole enthousiaste, trop vite lâchée sans avoir été réfléchie, mais elle rappelait le statut de morte des deux nations antiques à leur vieil ami.
-Vos fils n'ont plus besoin de moi, mais j'ai encore besoin d'eux, marmonna ce dernier, malgré tout.
-Toi ? Avoir besoin de jeunes nations ? C'est la meilleure, s'exclama l'opulente grecque en lui tapant dans le dos pour ponctuer ses paroles.
-Que s'est-il passé pour que le grand Turquie ait ainsi besoin de nos chers bambins ? Susurra Néferet à son oreille.
-Vous êtes agaçantes, fit-il remarquer sur le ton de la conversation.
-C'est ainsi que nous te plaisions ! Commentèrent-elles en chœur.
-Ouais, ou malgré ça, ricana-t-il.
Il maugréa faussement alors qu'elles entortillaient leurs doigts dans ses boucles brunes, comme lorsqu'il était plus jeune et obligé de lever le nez pour leur parler.
-Pour combien de temps êtes-vous là ? Les interrogea-t-il soudainement.
Elles reprirent leurs sérieux, se consultant du regard, sûrement sur la teneur de la réponse.
-Nous ne sommes pas vraiment là, Sadiq, commença Eurydice avec un air coupable.
-Au moment où nous parlons, tu es en train de faire une bonne sieste sur le rebord du pont où tu faisais on-ne-sait-quoi, expliqua posément Néferet.
-Il reluquait les jambes des filles, j'en suis sûre !
-Même pas vrai ! Je pêchais, si vous voulez savoir !
Il brandit sa canne à pêche pour appuyer ses propos.
-Mais qui m'a flanqué des gamins pareils... marmonna l'Égyptienne alors que les deux autres commençaient à se chamailler.
Malgré ça, elle les laissa faire, s'amusant de la scène qui partait en vrille, tout en restant comique. Elle applaudit, même, lorsque les deux belligérants cessèrent de se donner des coups et glissèrent au sol, le souffle court.
-La récréation est terminée, les enfants ! Commenta-t-elle en souriant.
Elle les rejoignit par terre, un peu plus gracieusement qu'eux deux.
-Bon, c'est pas tout ça, mais le temps file... soupira Eurydice.
À ces mots, elles prirent d'un même geste l'une des mains du Turc, le visage triste. L'incompréhension et l'attente se partageaient le visage du vivant.
-Ce fut un réel plaisir de te voir, Sadiq.
-N'en doute surtout pas, on a bataillé ferme pour venir te voir.
-C'est vrai ça, pourquoi Rome a-t-il eut droit à trois visites pour son petit-fils et nous n'aurions même pas le droit de voir notre plus vieil ami ?
Ils rirent légèrement au visage courrouce de la Grecque.
-Bref, reprit Néferet.
Elles resserrèrent leurs prises en souriant doucement.
-On va devoir y aller.
-Tu commences à te réveiller...
-D'ailleurs, tu vas avoir sacrément mal à la nuque au vu de la position que tu as prises ! Se moqua Eurydice.
-Mais... rouspéta-t-il faiblement.
Leurs poignes se firent plus légères, plus fragiles. Elles-même perdirent de la couleur, de la consistance, presque.
-Au revoir Sadiq, à charge de revanche ! S'exclama la Grecque avec son large sourire qui lui illuminait le visage.
-Porte-toi bien, Sadiq, que les années te rendent le sourire, lui souhaita Néferet d'un air tranquille.
Et il se réveilla, le corps perclus de douleurs, la nuque raide et les yeux humides.
-Ne partez pas... supplia-t-il vainement.
Le vent parut lui caresser le visage pendant un court instant, emportant avec lui les larmes de douleur.
Voilà donc celui de Belgique ! (1075 mots)
Spoiler:
Héraklès soupira d'aise en caressant doucement les cheveux de Anri qui s'était endormi sur ses genoux, le sourire aux lèvres.
Le feu qui brûlait devant eux éclairait par intermittence son doux visage, vision dont ne pouvaient se détacher les yeux verts du Grec.
Notant le frisson qu'elle venait d'avoir, il remonta sa veste sur ses épaules, sans pour autant cesser ses caresses.
À porté demain, sa guitare attendait qu'il la reprenne et y plaque quelques accords afin d'en ravir les oreilles de sa petite Belge qui l'accompagnait au chant, à la danse ou en frappant dans ses mains.
Sous lui, le sable crissait au moindre de ses mouvements, aussi minime soit-il. Les herbes sèches glissaient sous les vêtements et chatouillaient les peaux ainsi découvertes.
Un peu plus bas, les rouleaux se brisaient en tas d'écume sur la plage, berçant le couple qui profitait de ce moment volé au temps, au creux d'une plage au milieu de nulle part.
Ils étaient arrivés un peu plus tôt alors que le soleil rougissait le ciel, se dépêchant de monter la tente avant de ne plus y voir et allumant le feu pour réchauffer l'air ambiant alors que les degrés baissaient légèrement.
-Tu veux qu'on aille sous la tente ? Chuchota-t-il doucement.
Cillant un petit moment, Anri acquiesça et se releva lentement, prenant son temps avec délectation, sans se séparer de son petit-ami un seul instant. Celui-ci se laissa par ailleurs faire, satisfait de cette aubaine.
Ils se séparèrent, l'une se réfugiant dans la tente, l'autre éteignant le feu pour éviter tout risque d'incendie. Manquerait plus que les pompiers s'invitent à leur petite virée en amoureux, tiens !
La rejoignant sous l'abri de toile, il eut une petite surprise sous la forme de la peau blanche dépourvue de vêtements de sa petite-amie qui lui sourit timidement, tentant de se cacher par réflexe.
Refermant soigneusement l'entrée, Héraklès s'approcha lentement de ce présent inestimable qu'il hésita à toucher. Mais Anri dut sentir son hésitation et elle se colla à lui en fermant les yeux, un peu honteuse par ces gestes qui n'étaient pas vraiment dans son caractère.
-Ce n'est pourtant pas mon anniversaire, murmura Hellas pour détendre l'atmosphère.
Et c'eut l'effet escompté, la belle riant doucement alors que les bras musclés l'enserrant se détendirent petit à petit.
-Si j'ai envie de te faire plaisir, j'ai le droit de fixer une nouvelle date qui aura un sens un jour, non ?
-Absolument. Continue dans cette voie, je t'y encourage.
Il plongea son nez dans le cou de la jeune femme, y déposant de petits baisers, alors qu'il rassemblait sa chevelure blonde afin de dégager l'épaule visée.
Elle rit un peu sous ce souffle qui la chatouillait doucement, l'invitant à recommencer de multiples fois pour profiter du cristal de son rire.
Ses mains glissèrent le long de ses flancs en caresses fluides, suivies de cette bouche mutine qui semblait vouloir la dévorer sur place. Peut-être était-ce ce qu'il comptait faire, d'ailleurs ?
-Tu me chatouilles Hellas ! Finit-elle par glousser.
Elle croisa le regard vert qui s'était quelque peu assombrit avec le désir montant, la faisant frissonner.
Pour se donner contenance, elle agrippa le col de son petit-ami et esquissa une moue boudeuse.
-Pourquoi je suis la seule à être à être nue ? Moi aussi je veux mon cadeau !
Héraklès se déshabilla en riant, heureux de l'entendre le lui demander ainsi que de la voir prendre les devants à sa manière.
Il sentait son regard sur son corps, le faisant sourire et le décidant d'en jouer en contractant certains de ses muscles, les mettant ainsi en valeur.
Ce que tu vois te plaît, j'espère ? La taquina-t-il.
-Je sais pas, qu'en est-il du service après-vente ? Demanda-t-elle avec une fausse moue.
-Hé ! C'est que du vrai ! S'exclama-t-il en frappant son torse d'une main. Garantie et certifié biodégradable, originaire de Grèce et tout en muscle !
-Oh, vraiment ?
Elle s'avança vers lui et tâta lesdits muscles comme on tâterait un melon.
-Et qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas bourré de colorants chimiques et tutti quanti ?
-Madame ! Vous me vexez ! Vous pouvez me croire sur parole, l'essayer, c'est l'adopter !
-Je sais pas... hésita-t-elle.
Anri gloussa lorsqu'il se jeta sur elle et la dévora de baisers.
-Arrêtes, tu me chatouilles ! Réussit-elle à hoqueter.
-Alors, comme ça, on hésite sur la marchandise ? On discute sur la qualité ?
Il embrassait chaque carré de peau à sa porté, le rire de la jolie blonde tintant à ses oreilles comme autant de clochettes.
-Alors, madame n'est toujours pas satisfaite ?
Elle se redressa, passant ses bras autour de son cou, glissant ses doigts dans les mèches châtains, et l'embrassa sur le front.
-Je veux bien une petite démonstration de ses capacités, de manière purement gratuite, bien sûr.
-Bien sûr.
Elle piqua un fard lorsqu'elle croisa le regard gourmand de son compagnon.
-On dirait que tu vas me dévorer sur place...
-Te dévorer de baisers, ma chère, la corrigea-t-il.
-Oh, alors, si ce n'est que ça, ça peut aller, s'amusa-t-elle.
-Si j'ai ta bénédiction, en plus.
-Ma bénédiction et bien plus encore.
Ils partagèrent un baiser tendre et leurs gestes se firent plus doux, plus calmes, plus mesurés.
Les blagues étaient finies, le jeu aussi. C'était l'heure de la romance et des preuves d'amour. C'était l'heure des câlins à la passion tranquille et aux baisers légers qui frôlaient la peau sans vraiment la toucher.
Ils se renversèrent sur les matelas gonflables, rejetant les duvets sur les côtés de la tente, se moquant bien où ils pouvaient aller. Tout ce qui importait l'un, c'était le corps de l'autre et ses attentions.
Tout ce qui leur importait, c'était le moment présent.
X
Lorsque le soleil finit par les réveiller, c'est l'un dans les bras de l'autre qu'ils ouvrirent les yeux, se souriant tendrement.
-Merveilleuse journée que de la commencer avec toi à mes côtés, la salua Héraklès.
-Merveilleuse journée que d'être dans tes bras, lui répondit Anri.
Ils restèrent un peu dans cette position, savourant lentement le moment présent.
-HÉ, LES TOURTEREAUX, VOUS VENEZ JOUER AU BEACH VOLLEY ? S'exclama Sadiq en surgissant dans leur tente.
X
-Je ne savais pas que Héraklès était aussi musclé, commenta Francis.
-De quoi tu causes ? Voulut savoir Antonio.
Pour toute réponse, il indiqua de l'index le Turc poursuivit par un Grec tout nu et fulminant.
-Je retourne me coucher, maugréa l'Espagnol.
Alors, niveau anecdotes...
Le SS pour Dan a été écrit sur du paquet cadeau alors que je m'ennuyais au stage.
Le SS pour France est, en fait, un cadeau d'anniversaire qu'elle m'avait demandé y'a environ un an et que je ne lui avait jamais écrit !
Le SS pour Autriche n'a pas DU TOUT suivi ce que je voulais faire.
Quand au SS de Max, j'avais oublié le nom de mes versions antiques...
Celui de Belgique m'a pris tellement de temps que je ne l'ai fini qu'en janvier, mais je l'ai posté quand même ^^'
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